Dimanche 8 janvier 1860
Jeudi prochain auront lieu au théâtre des Bouffes-Parisiens trois premières représentations.
Forteboule, opérette bouffe, paroles de MM. Desforges et Gastineau, musique de M. E. Lépine, jouée par MM. Désiré, Bonnet, mesdames Tostée et Cico.
Le Nouveau Pourceaugnac, l’ancienne pièce du Gymnase, arrangée pour les Bouffes par M. Scribe. Musique de M. Ignard, jouée par MM. Duvernoy, Caillat, Marchand, mesdames Chabert, Tostée et Beaudouin.
Bonne-Etoile, opérette, paroles de MM. Ph. Gille, (…)
Le Carnaval des revues (revue)
Dimanche 22 janvier 1860
IDEM [1]. Aux Bouffes-Parisiens, devant la cour et la ville, Croquignole XXXVIe obtient un très grand succès. La partition est le début de M. Ernest Lépine, secrétaire particulier du M. le comte de Morny, ce qui explique l’affluence du monde officiel qui se presse dans la salle trop exiguë du passage Choiseul. On a ri à s’en faire mal à la rate. Cette fois encore le premier prix d’hilarité appartient à notre petite amie Emma Livry qui danse à l’Opéra comme une grande danseuse qu’elle est (…)
Dimanche 5 février 1860
Les Bouffes-Parisiens donnent, demain samedi, la première représentation de Monsieur de Bonne-Etoile, opérette en un acte, paroles de M. Gilles, musique de M. Léo Delibes, jouée par MM. Tayau, Marchand, Gaillat et mademoiselle Cico.
Mardi prochain, aura lieu la première représentation du Carnaval des Revues, revue comique et musicale en neuf tableaux, précédés d’un prologue. Les paroles sont de MM. Eugène Grangé et Gilles ; la musique est de M. Offenbach. Les décors que l’on dit (…)
Le Carnaval des revues (revue)
Dimanche 12 février 1860
Quelques personnes trouvent que nous n’éditions pas assez de nouvelles nouvelles. — C’est que nous craignons d’en donner des fausses. Mais comme nous tenons à contenter tout le monde, voici, à l’adresse des mécontents, une série de révélations dont nous garantissons l’exactitude, — sous toutes réserves. (…) M. OFFENBACH reviendrait diriger l’orchestre du Théâtre-Français. (…) GEORGES DAVIDSON.
Jeudi 16 février 1860
(…)
La parodie jouée aux Bouffes-Parisiens, ayant pour titre le Carnaval des Revues, est taillée sur l’invariable patron de ces sortes de pots-pourris dramatiques. C’est, comme toujours, un défilé de scènes décousues, de satires dialoguées, de coqs-à-l’âne, de caricatures plus ou moins amusantes : cela se regarde parfois avec plaisir et ne s’analyse point.
MM. Grangé et Gillet ont donné toutefois plus de développement à la musique et à la danse ; c’est en cela, mais en cela uniquement, (…)
Geneviève de Brabant
Ba-Ta-Clan
Le Carnaval des revues (revue)
Dimanche 19 février 1860
Sous peu de jours les affiches de théâtres devant offrir au lecteur une liste nombreuse de nouveautés, essayons d’analyser à la hâte le succès des pièces qui ont tenu l’affiche dans ces derniers temps. (…) BOUFFES-PARISIENS. – Geneviève de Brabant. Succès d’ennui. GEORGES DAVIDSON.
Geneviève de Brabant
Jeudi 15 mars 1860
(…) Une des queues rouges du théâtre des Bouffes, M. Désiré, croyant avoir à se plaindre d’un critique, a trouvé bon d’intercaler sa réplique dans un de ses rôles. Il a cousu, à nous ne savons laquelle de ses tirades, le trait que voici : — Bête comme X… ! Le public n’a pas bougé, et sans doute n’a pas compris. Mais le mot a été dit assez haut pour que plusieurs de nos amis l’aient entendu et nous l’aient dénoncé. On a conseillé au journal offensé d’ouvrir une enquête, de faire des (…)
Dimanche 18 mars 1860
Nous recevons la lettre suivante :
15 mars 1860 Mon cher Villemessant, Je n’avais ni à mettre à l’amende mon pensionnaire Désiré, ni à écrire une lettre d’excuses au journal dont vous parlez, vu que Désiré n’a jamais prononcé les mots que des mouchards complaisants vous ont rapportés. Tout à vous, D [1]. Offenbach.
M. Offenbach est-il bien certain de ce qu’il avance ? Le jurerait-il sur les cendres de ses actionnaires ? PIERRE ET JEAN.
Dimanche 18 mars 1860
L’opéra de M. Gevaert, paroles de MM. Méry et Vaez, avec mesdames Gueymard et Caroline Duprez, viendra au commencement de l’hiver, avec le ballet de mesdemoiselles Taglioni, Livry, et de M. Offenbach GEORGES DAVIDSON.
[Œuvre instrumentale]
Jeudi 29 novembre 1860
Le Papillon, ballet-pantomime en deux actes, quatre tableaux et une apothéose, par mademoiselle Taglioni et M. de Saint-Georges, musique de M. Jacques Offenbach, décors de MM. Cambon, Thierry, Despléchin, Nolau, Rubé et Martin.
A Monsieur B. Jouvin.
Mon cher ami,
Supposez un instant que vous êtes Louis XIV et que je suis le doge de Venise. Tout à coup, vous m’apercevez me promenant dans les plates-bandes de votre feuilleton. Naturellement vous me demandez : « Qu’est-ce qui vous étonne (…)
Le Papillon (ballet)