1872

Courrier des théâtres

Lundi 29 avril 1872
Nouvelle à sensation :
Un impresario américain propose à Offenbach la bagatelle de 500,000 francs pour conduire lui-même cent fois les pièces de son répertoire.
Cinq mille francs par représentation, c’est un joli denier ! Jacques hésite. Le croiriez-vous ?
Gustave Lafargue.

Déplacements et villégiature

Vendredi 3 mai 1872
(…) A Pouillac, le Sindh était à l’ancre, je montai à bord et je fus émerveille de l’aménagement de ce navire où toutes les conditions de confort sont réunies pour faire supporter la fatigue d’une traversée d’un mois.
Je visitai les cabines à deux lits, la salle à manger, les cuisines, les abattoirs, si l’on peut appeler ainsi une partie du pont où sont remisés des bœufs, des veaux, des moutons et des poules, destinés à être mangés pendant le trajet.
C’est admirablement entendu. (…)

Courrier des théâtres

Mercredi 8 mai 1872
(…) Aux engagements nouveaux de MM. Luco et Péricaud, de mesdames Paola Marié et Coraly Geoffroy, aux Folies-Dramatiques, il
convient d’ajouter celui de l’acteur comique Hamburger, qui fait désormais régulièrement partie de la troupe de M. Cantin, et celui de
madame Thierret, spécialement engagée pour jouer dans la pièce d’ouverture, Mazeppa, un rôle de duègne excentrique.
C’est une ancienne écuyère devenue princesse par la grâce de… ses charmes : le rôle a été écrit pour madame (…)
L’Île de Tulipatan

Courrier des théâtres

Vendredi 10 mai 1872
Mademoiselle Schneider donne encore quelques représentations de Barbe-Bleue aux Variétés ; mais, dans le courant de la semaine prochaine, elle cédera la place aux Cent Vierges, l’opérette belge.
(…)
Jules Prével.
Barbe-Bleue

Courrier des théâtres

Jeudi 16 mai 1872
C’était lundi la 100e de Rabagas, qui a déjà produit plus de 400,000 fr.
En comptant ses droits d’auteur, ses droits de billet et les primes qu’il a reçues, on arriver à trouver que M. Sardou a touché 71,000 fr. pour ces 100 premières représentations.
Avec le Roi Carotte, M. Sardou aura fait un bon petit hiver.
(…)
Jules Prével.
Le Roi Carotte

Feuilleton du Figaro du 20 Mai 1872 – Le Roi Marthe

Lundi 20 mai 1872
(…)
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Sultan Pacha et Miss Trilby
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LETTRE N° 6
Du marquis de Montsoran au vicomte de Puygaillard, à Paris.
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Les Tourelles-Bleues, le 10 septembre 1869.
« Les femmes les femmes ! Il n’y a que ça Tant que le monde roulera ! Tant que la terre tournera ! »
Tu connais l’air, mon cher Hector ; et tu le chantes, et tu le chanteras toujours ; et tu ne t’apercevras jamais que tu as des cheveux gris, par l’excellente raison que tu as l’avantage d’être chauve.
Henri Meilhac (…)
La Périchole

Courrier des théâtres

Lundi 20 mai 1872
(…)
Franchement, on ne peut pas en vouloir à la Commission d’avoir rapporté son arrêt : il n’y a plus que le Châtelet et le Château-d’Eau où l’on joue le drame – car la Gaîté a l’air de vouloir vivre avec un Roi Carotte chaque
année,
Avec le Châtelet, le Château-d’Eau et l’Ambigu les dramaturges auront du moins trois théâtres sous la main.
(…)
Jules Prével.
Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Mardi 21 mai 1872
Offenbach est rentré dans nos murs ; il revient avec sa partition terminée, dit-on, du Corsaire noir, qui, selon toutes prévisions, sera joué aux Variétés vers le mois de décembre.
Un directeur des plus intelligents, M. Steiner, directeur du théâtre An der Wien, à Vienne, vient de passer avec le maëstro un traité qui l’autorise à jouer le Corsaire noir du 15 au 20 septembre prochain, c’est-à-dire deux mois avant que le public parisien l’ait entendu. On parle d’une distribution de chœurs et (…)
Der schwarze Korsar (Le Corsaire noir)

Courrier des théâtres

Mercredi 22 mai 1872
Nous voulons être les premiers à annoncer aux Parisiens la venue d’une étoile qui brillera, parait-il ; au premier rang d’ici à quelques mois.
Cette étoile s’appelle madame Coraly Geoffroy.
Un de nos amis qui l’a vue jouer la Grande-Duchesse de Gerolstein, la semaine dernière, à l’Alcazar de Bruxelles, nous a parlé d’elle avec un enthousiasme qui frise le délire.
Les habitués des Bouffes la reconnaîtront peut-être presque enfant, elle a créé l’Amour dans Orphée aux enfers. Elle (…)
Orphée aux Enfers La Grande-Duchesse de Gérolstein

Courrier des théâtres

Vendredi 24 mai 1872
(…)
Lorsque commencera la saison théâtrale de 1872-1873, c’est-à-dire le 1er septembre prochain, les Variétés donneront la Vie parisienne. Mais la distribution n’est pas encore complète : nous vous la dirons bientôt.
Madame Céline Chaumont créera ensuite, dans un spectacle intermédiaire, l’opérette en un acte de MM. Leterrier et Vanloo, Mademoiselle Moucheron, musique d’Offenbach.
Enfin, viendra, vers le 15 décembre, ce fameux Corsaire noir, dont nous nous promettons d’aller goûter la (…)
La Vie parisienne Moucheron Der schwarze Korsar (Le Corsaire noir)

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