1872

Ce qu’on écrit aux actrices

Mardi 25 juin 1872
(…)
A la demoiselle qui fait la 2e fourmi dans le Roi Carotte, à la Gaîté.
Ma petite Nini,
Je t’ai reconnue tout de suite, malgré ta pelure d’insecte. Vrai de vrai ! tu es rigolo tout de même dans ce costume. C’est les amis de l’Elysée qui ouvriraient leurs châsses en te voyant comme ça. Pour ce qui est d’avoir bien fait, tu as bien fait ; il faut toujours qu’on songe à sa position. Les fourmis, ça doit être un bon emploi, puisque on dit que ça
amasse…
Ça n’empêche pas que je (...)
Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Jeudi 27 juin 1872
Il y a à Odessa un théâtre populaire qui ne manque pas d’originalité ; on y voit fréquemment les artistes engager des colloques avec le public.
Quand on donna la Belle Hélène, à la scène où l’on voit cette héroïne se livrer à des voies de fait sur le pauvre Ménélas, le public cria bis. On vit alors Ménélas se tourner vers les spectateurs et leur tenir ce petit discours :
– Messieurs, ce bis ne me sourit pas, Hélène a la main trop lourde…
Et l’on passa outre.
Jules Prével.
La Belle Hélène

Courrier des théâtres

jeudi 4 juillet 1872
Le théâtre de la Gaîté avait fait, avant-hier, un service de presse pour la 168e représentation du Roi Carotte.
Deux débuts avaient lieu : Mademoiselle Sichel, dans Fleur de Rosée. – Bonne voix, air distingué et modeste.
Mademoiselle Sylvana, dans Coloquinte. – Fée très séduisante à la chevelure d’or et aux formes appétissantes.
Gustave Lafargue.
Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Vendredi 5 juillet 1872
La Princesse de Trébizonde va se jouer en deux actes – au lieu de trois – au théâtre Saint-James de Londres.
Les quatre rôles de femmes seront tenus par mesdames Thierret, Chaumont, Fonti et Périer.
Mademoiselle Périer, qui fut jadis pensionnaire des Bouffes, et qui revient de Russie remplacement mademoiselle Vanghel ; les trois autres artistes ont créé ici les rôles qu’elles vont interpréter chez les Anglais.
Offenbach a écrit deux couplets nouveaux pour corser le rôle de madame (...)
La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Samedi 6 juillet 1872
Correspondance particulière du Figaro.
Londres, 2 juillet 1872
(…)
Pendant le même temps que Drury-Lane et Covent-Garden se partagent la musique sérieuse, Saint-James et le Globe se partagent la musique bouffe ; à l’un Offenbach, à l’autre Hervé.
La diva Schneider joue pour ses dernières représentations la Périchole et le deuxième acte de la Grande-Duchesse ; son engagement (de trois semaines pour vingt-mille francs) ne sera pas renouvelé ; et lundi prochain on donnera la (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Princesse de Trébizonde La Périchole

Échos de Paris

Mardi 9 juillet 1872
(…) PETITES NOUVELLES
(…)
ACCIDENTS, CRIMES ET DÉLITS : (…) Hier soir, pendant le deuxième entr’acte du Roi Carotte, le sieur P…, machiniste à la Gaîté, est tombé d’une hauteur de dix mètres. Le malheureux s’est très gravement contusionné. (…)
P.
Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Mercredi 10 juillet 1872
Nouvelles de Londres :
Le Roi Carotte fait des siennes à l’Alhambra.
Tous les soirs recettes de 9,000 à 11,000 fr. On bisse le quatuor, le duetto de la Boule, le duo des Colporteurs, la romance de Rosée. Hier on a bissé le chant du Chemin de fer, ce qui a fait finir le spectacle après minuit.
M. Jacobi conduit fort habilement un merveilleux orchestre, secondé par des chœurs qui laissent loin derrière eux beaucoup de ceux de nos théâtres lyriques.
Nous arrêtons là les renseignements (...)
Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Jeudi 11 juillet 1872
Pomme d’api, tel est le titre d’une opérette en un acte, de M. Busnach, dont le principal rôle sera créé, l’hiver prochain, aux Bouffes, par madame Judic.
(…)
Jules Prével.
Pomme d’api

Courrier des théâtres

Samedi 13 juillet 1872
Le maestro Offenbach renaît un peu à la gaieté et à l’espérance son fidèle lévrier et ami, Boum, va pouvoir, sous peu, lui être rendu..
Les vétérinaires d’Enghien ont constaté que le petit chien qui l’avait mordu n’était pas la moins du monde enragé il avait été simplement irrité par les taquineries d’une bande de gamins qui, pendant quelques heures, avaient mis sa patience à une rude épreuve.
___
Mademoiselle Zulma Bouffar, qui était partie le 24 avril dernier, à bord du Sindh, pour (...)

Courrier des théâtres

Dimanche 14 juillet 1872
Pomme d’api, l’acte qui sera joué cet hiver aux Bouffes, et qui est de Ludovic Halévy et Busnach pour les paroles et de Jacques Offenbach pour la musique, sera accompagné d’une autre pièce également en un acte, des mêmes auteurs, pour mesdames Judic, Péchard et M. Désiré.
Gustave Lafargue.
Pomme d’api [Projet non abouti (ou nom modifié)]

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