Première représentation de Vénus au moulin d’Ampiphros, tableau mythologique, poème de M. Jules Brésil ; musique de M. Paul Destnbaud.
Mon cher Jouvin,
Je viens remplir la promesse que je vous ai faite, à votre départ, de vous tenir au courant, pendant votre absence, des choses lyrico-théâtrales, et je débute, dans l’accomplissement de cette tâche agréable, mais périlleuse, par le compte- rendu de Vénus au moulin d’Ampiphros.
(…) Somme toute, Vénus au moulin d’Ampiphros a obtenu un grand succès de gaieté et de mélodie, c’est à la fois une chose très joyeuse et très artistique. Si Offenbach, l’intelligent directeur des Bouffes-Parisiens, continue à choisir de cette façon les œuvres de jeunes gens qu’il veut mettre en lumière, il fera de son modeste théâtre une institution de la plus grande utilité pour l’art musical, et donnera l’occasion de surgir à bien des hommes et à bien des mélodies, qui
périssent dans l’ombre faute d’occasion de se mettre en évidence.
Une poignée de main et à bientôt.
Alexis Azeveido.
