Cet Offenbach ne se lassera donc jamais de vaincre ! Voilà qu’à ses matinées du dimanche, il donne de la tragédie doublée d’oratorio, et cela avec un tel succès, qu’on refuse près de 800 personnes au contrôle.
Athalie jouée dimanche dernier avec la spendide partition de Mendelssohn, a fait littéralement fureur et devra être redonnée plusieurs fois cet hiver. À l’excellent ensemble de la troupe de l’Odéon, il a fallu joindre, pour mériter un tel succès, le jeu pathétique et vrai de Mme Marie Laurent, une Athalie des plus remarquables ; la correction et la bonne sonorité des cent-dix choristes disciplinés, par M. Bourdeau ; enfin, la maëstria de M. A. Vizentini, qui a conduit son vaillant orchestre avec une sureté digne de tous nos éloges.
Donc, Athalie après Orphée, La Haine avant Geneviève, Offenbach aborde tous les genres avec le même art et la même victoire.
Gustave Lafargue.