Ce soir, au théâtre Déjazet, première représentation de Geneviève de Brébant, pièce à côté… de la Gaîté, en trois actes et neuf tableaux.
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Les frais de chaque représentation de Geneviève de Brabant, à la Gaîté, s’élèvent, paraît-il, à la somme considérable de quatre ou cinq mille francs ; aussi n’est-ce pas un mince libéralité qu’Offenbach fait aux typographes de la presse parisienne en leur offrant dimanche prochain une présentation gratuite de son nouveau succès.
Comme le maestro causait hier de cette représentation avec un critique musical aussi célèbre par son talent que par ses redoutables sévérités :
– Voilà, dit le critique au directeur, une représentation qui vous coûtera cher !
– Bah ! laissez donc s’écria Offenbach en souriant, ce sera au contraire tout bénéfice pour moi : vous ne pourrez plus dire du mal de mes pièces.
– Et pourquoi cela ? demanda le critique surprise.
– Quand vous m’éreinterez, les typographes de votre journal, se souvenant de la représentation de Geneviève de Brabant, refuseront de composer votre copie !
Gustave Lafargue.
