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Courrier des théâtres

Le Figaro – Jeudi 16 décembre 1869

A l’une des dernières représentations des Brigands, mademoiselle Aimée s’est assez gravement blessée à la main.

En voulant, au premier acte, prendre un des pistolets qui sont fixés à sa ceinture et qu’elle doit décharger en même temps qu’elle chante le refrain de sa chanson, la charmante fille du bandit a trouvé le chien tout armé : le mouvement a fait partir le coup, et la jeune artiste a eu la peau du petit doigt enlevée à vif depuis la première phalange jusquà l’ongle.

Malgré la vive souffrance que lui causait cette brûlure, mademoiselle Aimée a courageusement achevé sa chanson, sans que le public se doutât de l’accident qui venait de lui arriver.

Jules Prével.

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MM. les carabiniers ne sont pas contents qu’on les blague si joliment aux Variétés.

Qu’ils s’en prennent à la censure, protectrice des bons gendarmes.

D’ailleurs, les carabiniers ne sont-ils pas cuirassés ?

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L’affaire en est là, disions-nous hier, en parlant des démarches faites à Nice auprès de mademoiselle Schneider, pour la décider à chanter la Grande-Duchesse au profit des pauvres.

Voici de nouveaux renseignements.

M. le préfet Gavini, qui a grandement à cœur de secourir les pauvres de sa préfecture, – et malheureusement il y en a beaucoup, – a fait une visite à la diva. Celle-ci, à la charité de laquelle on ne fait jamais inutilement appel, a promis séance tenante, et M. Avette, qui ne veut pas être en reste, prêtera généreusement sa salle.

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A ces éléments de succès viendront s’en joindre d’autres tout aussi attrayants. Offenbach sera prochainement à Nice, où il va spécialement pour faire le rubicon avec sa victime, M. de Villemessant.

Notre rédacteur en chef a pris, vis-à-vis de la société niçoise, l’engagement de faire conduire l’orchestre par le célèbre maestro. Great attraction !

D’autre part, Malézieux, le chanteur exquis, et Nadaud, le roi des chansonniers, sont actuellement à Nice. Ce qu’on va faire pour avoir leur concours, je vous le demande.

Le prix des places a été doublé, et cependant la salle sera trop petite. D’ici à quelques jours, il n’y aura plus une seule place disponible.

La représentation devait avoir lieu fin décembre.. mais on attendra le retour de M. de Villemessant, c’est-à-dire les premiers jours de janvier.

Gustave Lafargue.

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