Voici jusqu’à présent le tableau des recettes faites par la Princesse de Trébizonde :
1re représentation | 1,806 » |
2e | 3,309 50 |
3e | 3,900 » |
4e | 4,447 » |
5e | 4,711 » |
6e représentation | 4,716 » |
7e | 4,464 » |
8e | 4,411 » |
9e | 4,453 » |
10e | 4,469 50 |
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Jamais pareils chiffres n’avaient été atteints aux Bouffes. On a été forcé d’installer un 3e bureau de location.
Le prince Adalbert de Bavière est à Paris depuis quelques jours. Dimanche soir, il assistait à la représentation des Bouffes, dans une loge formée par les deux avant-scènes de gauche. Il a beaucoup applaudi la Princesse de Trébizonde. Le prince était accompagné par l’ex-roi d’Espagne, son beau-frère, et par le duc de Banos.
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Offenbach est parti ce matin pour Nice. Après s’y être reposé quinze jours, il se rendra à Vienne où doivent être montés : la Princesse de Trébizonde et Vert-Vert au Carl Theater et les Brigands au théâtre An Der Wien. – Il est ensuite attendu à Darmstadt, où il surveillera les répétitions de son Robinson complétement remanié et augmenté d’un acte nouveau qu’il va écrire à Nice. Il ne donnera plus rien jusqu’au mois d’octobre, époque à laquelle devra être représenté son grand opéra-bouffe-féerique avec Sardou pour la Gaîté.
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Les directeurs de Lyon, Marseille, Bordeaux, Bruselles, Lille, Le Havre, Versailles vont monter de suite la Princesse de Trébizonde et ils se sont déjà entendus avec les éditeurs à cet effet. On avait bien rarement vu pareil empressement.
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L’éditeur Em. Bock, de Berlin, vient de partir après avoir passé une semaine à Paris. Il a acquis la propriété, pour l’Allemagne, de la Princesse de Trébizonde. (...)
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Le public de Brest a applaudi cette semaine les Bavards et Fleur de Thé. La nouvelle direction est active autant qu’intelligente ; la troupe est bien composée et cette scène paraît devoir se relever de son abaissement, dans un avenir prochain.
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L’Opéra bouffe fleurit à Pau. On nous écrit que M. Bresse, artiste distingué, y obtient de grands succès dans la Grande-Duchesse et la Périchole.
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Notre correspondant de Valparaiso et de Santiago nous écrit que la Grande-Duchesse est parvenue à dérider le flegme et la placidité que le public tient du doux climat de ses contrées. Les mélodies endiablées d’Offenbach ont fait vibrer sa fibre nerveuse, et maintenant c’est avec enthousiasme qu’il applaudit et l’œuvre et les artistes de la compagnie Smecchia, en tête de laquelle il faut signaler Mlle Géraldine dont la jolie voix , l’excellente méthode, le jeu fin et spirituel et les magnifiques costumes font merveille. Aussi, y obtient-elle un succès qui se traduit chaque soir par des bis et des rappels sans fin, accompagnés d’une véritable pluie de bouquets. – La troupe doit, en nous quittant, se rendre à Lima ; nul doute que le même succès n’y accueille l’heureux directeur et la gracieuse artiste .