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Courrier des théâtres

Le Figaro – Mardi 4 janvier 1870

La dernière semaine de décembre, ordinairement funeste aux recettes des théâtres, a été très favorable à la Princesse de Trébizonde.

Recette du 28 : 4,259 fr. ; du 29 : 4,004 fr. ; du 30 : 4,210 fr, ; du 31 : 4,001 fr. 50.

Total des 25 premières, au 31 décembre : 106,915 fr. ; – soit en moyenne 4,277 fr.

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Avant-hier 1er janvier, le public a dû être un peu surpris de voir, au final, tous les artistes et les pages entrer en scène, portant au bras une poupée de cire splendidement habillée et représentant le costume respectif de chacun d’eux : c’étaient les étrennes que la direction avait fait faire exprès pour ses artistes, et ces derniers avaient tellement peur pour leurs poupées de cire qu’aucun d’eux n’a voulu s’en séparer.

Heureusement, madame Thierret, avec son à-propos et sa bonhomie ordinaires, a eu soin de mettre au courant de la chose le public, qui ne devait rien comprendre à cette altération du texte... et surtout des accessoires.

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(...)

A Saint-Pétersbourg, on n’ose point orchestrer à la russe nos grands ouvrages lyriques, mais les théâtres secondaires se dédommagent sur nos opérettes.

Le Petit Faust et la Périchole viennent d’y être représentés, malgré les auteurs et les éditeurs, au théâtre impérial Michel et au Théâtre-Russe, avec des orchestrations du crû de M. Sylvain Mangeant, un musicien français que les théâtres impériaux russes mettent dans la dure nécessité d’exécuter ses propres frères, car M. Mangeant, chef d’orchestre du théâtre Michel, est lui-même membre des deux sociétés des auteurs, compositeurs et éditeurs.

Jules Prével.

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