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Courrier des théâtres

Le XIXe siècle – Dimanche 16 août 1874

Voici une nouvelle artistique bien authentique, puisqu’elle est donnée par Emile Mendel, secrétaire du théâtre de la Gaîté, où règne Offenbach.

Par traité signé avec M. Wood, l’un des principaux éditeurs de Londres, Offenbach s’est engagé, moyennant une prime de 75,000 francs, déposée chez un des principaux banquiers de Paris, à écrire la musique d’un opéra-bouffe en trois actes sur une histoire très-populaire en Angleterre, celle de Wittington et son chat.

Wittington, petit employé de la Cité, partit un jour pour les Indes en emmenant son chat ; il fit tant et tant qu’il amassa une grande fortune et parvint à la plus haute dignité que puisse envier un marchand de la Cité, à celle de lord-maire. Dans la misère comme dans la fortune, Wittington ne voulut jamais se séparer de son matou, qui était devenu très-populaire.

C’est sur cette donnée que M. Wood a voulu une opérette-bouffe.

Offenbach, afin de travailler au plus tôt, a chargé deux de ses collaborateurs habituels, MM. Nuitter et Tréfeu, de lui faire la pièce en français, qui sera écrite en anglais par M. Farnie, un des meilleurs auteurs d’outre-Manche.

Aussitôt la partition terminée, le maëstro touchera les 75,000 francs de prime déposés chez le banquier.

La pièce doit être livrée au mois de novembre.

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Mme Dartaux, qui vient d’être dangereusement malade, est entrée en pleine convalescence. La crise néphrétique qui l’a atteinte si gravement que ses jours ont été un instant en danger est complètement terminée, et c’est une de ces maladies qui n’ont ni longues ni graves conséquences.

Mme Dartaux reprendra lundi son rôle d’Eurydice. Mlle Périer a eu l’obligeance de se mettre à la disposition de M. Offenbach pour remplir ce rôle jusqu’à la rentrée da Mme Dartaux.

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Voici le programme du 41e concert qui a lieu aujourd’hui samedi, 15 août, au Jardin d’acclimatation :

(...)

Orphée aux enfers. Offenbach.

(...)

PAUL VALENTIN.

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