Le théâtre de la Gaîté passe bravement la saison d’été. Pour lutter victorieusement contre cette épreuve devant laquelle tant de directeurs se dérobent, Offenbach a donné un nouvel attrait au spectacle d’Orphée aux enfers, en ajoutant un ballet complet aux quatre qui composent déjà chacun des actes de la pièce. Jupiter et Pluton nous avaient montré les splendeurs de leurs empires ; seul, Neptune gardait encore pour lui ses trésors. Offenbach a réparé cette lacune, et aujourd’hui le dieu du quos ego… étale avec complaisance toutes les richesses de son « humide empire. » Un magnifique aquarium, d’un effet charmant, vient compléter le tableau. Pour accompagner le ballet, M. Offenbach a écrit toute une partition qui contient des pages charmantes et surtout bien rhythmées. Parmi les morceaux les mieux réussis, nous avons remarqué le joli pas des crevettes, frais et pimpant, et marquant les diverses scènes chorégraphiques. La tempête, le tableau de l’aquarium sont de bonnes pages de musique pittoresque. Enfin la dernière scène, la naissance de la perle, et le finale, renferment une valse entraînante et d’un rhythme élégant, et un galop final qui ne le cède en rien aux morceaux de ce genre déjà écrits par le compositeur. Le ballet est fort bien réglé par Fuchs, et Mlle Christina Roselli danse avec beaucoup de charme le pas de la perle.
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Le théâtre des Folies-Dramatiques fera sa réouverture le 1er septembre avec la Fille de madame Angot. (...)
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A la même date, réouverture des Bouffes-Parisiens avec la Jolie Parfumeuse.