L’autre jour, à l’Hôtel des Ventes, parmi des débris de mobiliers, des fauteuils amoncelés et des rideaux en tas, j’aperçus, accroché à la muraille, dans un coin, triste et dédaigné, un pastel déjà fané qui représentait Marie Pfotzer dans la Chanson de Fortunio.
Vous souvenez-vous encore de cette pauvre fille qui chantait aux Bouffes des airs attendris d’une voix qui n’était déjà plus de ce monde ?
Elle revivait là, pâle, des cheveux bruns, emmêlés sur un front intelligent les yeux noirs, grands et vagues, maigre, malade, souriante encore.
Jules Claretie.