Erasme a écrit l’Eloge de la Folie avec une mauvaise foi évidente. Il s’est moqué de son sujet. J’entreprends l’éloge de la bêtise avec une conviction très sincère et qui a droit au respect. Et voici pourquoi j’entreprends cet éloge.
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Même je trouve assez sot de rire d’une chose qui n’a pas un sens quelconque ; et si quelque singularité dans la forme d’une œuvre spirituelle peut me mettre en belle humeur de temps en temps, je trouve qu’on abuse infiniment trop des œuvres de ce genre, et après la
Belle Hélène, je ne suis pas fâché de revoir un peu Tartufe ou le Misanthrope. Je présume, du reste, que la Belle Hélène tiendra une place médiocre dans le concours des œuvres de l’intelligence dont Son Excellence M. le ministre de l’instruction publique a eu l’idée pour
l’Exposition universelle de 1867 ; même, je crains que tout notre bagage spirituel ne nous serve pas à grand chose en cette circonstance.
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Marc-Bayeux.