(...)
Mais avouez aussi que tout dans la vie du canotier était de nature à m’induire en erreur. Je l’ai contemplé sous toutes les faces, j’ai étudié son caractère avec la conscience d’un honnête homme, j’ai, pour ainsi dire, creusé sa vie et suivi son existence bariolée pas à pas.
Je l’ai entendu sonner du cor à Bougival.
Il moralisait.
Je l’ai vu au cabaret se reposer des fatigues de la journée ; et trinquer avec son voisin.
Il moralisait !
Devant moi, il a dit à une Phémie quelconque : Dépêchons-nous d’arriver à Asnières ; nous aurons le temps de faire un tour au Casino après souper.
Il moralisait !
Je l’ai vu gigoter aux sons d’un quadrille sur les motifs d’Offenbach.
Il moralisait toujours et je l’ignorais !!!
(...)
Albert Wolff.