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Gazette des Théâtres

Le Figaro – Dimanche 27 février 1859

Les Bouffes-Parisiens, seuls, ne renouvellent pas leur spectacle.
Il est vrai qu’il en est d’Orphée comme du couteau de Janot : encore vingt représentations, il ne restera plus trace de la version de l’auteur.
Mademoiselle Mareschal a fait, cette semaine, sa rentrée.
C’est bien la plus charmante Amphitrite qu’on puisse rêver, avec sa grande robe lamée d’argent et sa parure d’algues et de coraux.
Elle a chanté deux couplets inédits qui ne sont pas de Désiré, mais qui ne sont pas non plus de M. Hector Crémieux.

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M. Heugel avait venu un piano à M. J. Offenbach et lui avait acheté la partition d’Orphée.
Le succès de la partition l’enchante, et il ne veut pas accepter le prix du piano.
Tel est le sujet de la tout aimable lettre qu’il m’est donné de vous offrir ici.

(…)

« Cher maître,
Les éditeurs du Ménestrel vous doivent une fiche de consolation.
Ils avaient douté d’Orphée aux…… Bouffes-Parisiens, comme si l’on pouvait douter de votre musique.
Pardonnez-leur et souffrez qu’ils mettent à vos pieds, – nouvel Orphée, – le moderne clavecin que vous savez. Ce ne sera certainement pas le plus beau piano de votre vie (style Prudhomme).
Fable et Prudhomme à part, l’acquit ci-inclus vous dira, sans plus de façon que la chose n’en mérite, combien vous serez aimable de regarder comme votre toute propriété, à partir de ce jour, le piano dirigé par nous sur votre habitation d’Étretat.
Bien votre tout dévoué,
J. L. HEUGEL »

Maurice Simon.

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