1859

Correspondance

Dimanche 16 janvier 1859
Mon cher de Villemessant, Désirant vivement que personne n’ait connaissance d’une lettre que j’adresse à Janin, je vous l’envoie. J’espère pouvoir compter sur votre indiscrétion. Tout à vous, JACQUES OFFENBACH
– Savez-vous le latin ? – Non ! Bonus, bona, bonhomme ! MOLIÈRE.
Mon cher Janin, Mille remerciements pour votre pour votre liebenswuürdiger (aimable) article de Montag (lundi) dernier. Rien (nichts) ne pouvait me faire plus de Vergnügen (plaisir). Depuis zwei Monate (deux (...)
Orphée aux Enfers

Correspondance

Jeudi 24 février 1859
Le directeur des Bouffes-Parisiens nous adresse la lettre suivante, en réponse à une nouvelle sortie du critique des Débats contre son théâtre et sa musique. Nous aurions mauvaise grâce à refuser à M. Offenbach, qui est notre ami, ce que nous accordons au premier venu, l’hospitalité de nos colonnes. Nous ne prenons parti pour personne. M. Janin discute avec une persistance et une vivacité extraordinaires un théâtre, un genre, un compositeur, un auteur : c’est son droit. M. Offenbach, placé (...)
Orphée aux Enfers

Gazette des Théâtres

Dimanche 27 février 1859
Les Bouffes-Parisiens, seuls, ne renouvellent pas leur spectacle. Il est vrai qu’il en est d’Orphée comme du couteau de Janot : encore vingt représentations, il ne restera plus trace de la version de l’auteur. Mademoiselle Mareschal a fait, cette semaine, sa rentrée. C’est bien la plus charmante Amphitrite qu’on puisse rêver, avec sa grande robe lamée d’argent et sa parure d’algues et de coraux. Elle a chanté deux couplets inédits qui ne sont pas de Désiré, mais qui ne sont pas non plus de (...)
Orphée aux Enfers

Échos de Paris

Mardi 5 avril 1859
Il faut que je vous fasse part du malheur arrivé à Jacques Offenbach. Jeudi dernier, l’auteur d’Orphée aux Enfers était en visite chez une dame qui le fit prier de l’attendre au salon. Pour tuer le temps, Offenbach, debout près d’une étagère garnie d’une infinité d’objets d’art, feuilletait de la musique. Tout à coup, la dame, qui se trouvait dans sa chambre à coucher contiguë au salon, entend le bruit d’un corps qui tombe avec accompagnement de gémissements à fendre l’âme. – Ah ! mon Dieu (...)
Orphée aux Enfers

Correspondance

Samedi 9 avril 1859
M. Méry a adressé à M. Jacques Offenbach la lettre suivante : c’est un remercîment de poète à musicien :
Paris, 5 avril 1859 Mon cher ami, Vous êtes un directeur, comme il y en a un. Vous avez tous les soirs deux foules, celle qui remplit la salle et celle qui reste à la porte, et vous m’envoyez gratuitement une loge sous prétexte que je vous la demande ! Je cherche dans les annales des directions et je ne trouve rien de plus beau. J’avais cru agir avec délicatesse en attendant la 200e (...)
Orphée aux Enfers

Courrier de Paris

Samedi 14 mai 1859
L’homme heureux, cet Offenbach, heureux d’un bonheur qui n’a jamais d’échecs ! A force de succès, il lasse même l’envie. Il vient de célébrer, par un banquet offert à ses acteurs, à ses cantatrices, à ses auteurs, à ses amis, la deux centième représentation d’Orphée aux Enfers. Dans trois mois, il célèbrera la trois centième. On s’est mis à table à une heure et demie du matin. Les convives étaient près de deux cents. (…) PAUL D’IVOI.
Orphée aux Enfers

Théâtres

Samedi 11 juin 1859
(…) Les Bouffes-Parisiens sont actuellement installés aux Champs-Élysées. Il fallait en finir avec le succès persistant d’Orphée, et une émigration en masse a été jugée nécessaire. Dans la petite salle Choiseul, la chose n’était pas possible. L’habitude y était plus forte que la volonté. Le public savait d’avance qu’il s’asseyait dans sa stalle pour entendre Orphée, et il se fût volé lui-même en écoutant un autre ouvrage. Les costumes, à force d’être tirés du vestiaire chaque soir à la (...)
Orphée aux Enfers

Théâtres

Mardi 5 juillet 1859
(…) Un petit acte, Un mari à la porte, de Delacour et Offenbach, a complètement réussi aux Bouffes. C’est une musique légère dans un cadre léger. J’y ai remarqué, outre une très jolie valse exécutée avec beaucoup de verve par mademoiselle Tautin, un quatuor mélodieux et scénique composé sur une des phrases proverbiales de Molière : Tu l’as voulu, Georges Dandin ! (…)
B. JOUVIN
Un mari à la porte

Correspondance des échos de Paris

Samedi 3 septembre 1859
Incessamment Geneviève de Brabant, grand opéra-bouffe de MM. Jaime et Tréfeu, musique de M. Offenbach. Sifroid Léonce, Golo Désiré, Charles Martel Guyot Rose Pompou Mmes Tautin (5 rôles), Geneviève Maréchal, Eglantine Chabert Blondette Garnier, Irma Cico, Hermance Freval.
Mademoiselle Rose Deschamps débutera dans cette pièce, dans laquelle joueront également : MM. Tayau, Desmont, Marchand, Bache, Duvernoy ; Tautin, etc.
L’administration compte beaucoup sur ce (...)
Geneviève de Brabant

Correspondance des échos de Paris

Samedi 17 septembre 1859
Nous ne refusons jamais l’insertion d’une réclamation. Mais il serait bon cependant qu’on n’abusât pas de notre trop grande facilité.
M. de Charnal a fait une Jeune-vieille de Bras-blanc. On joue ou on va jouer au Bouffes-Parisiens Geneviève de Brabant. Eh bien ! après ?
De deux choses l’une, ou la pièce de M. de Charnal ressemble à celle de M. Jaime, qui n’est pas faite depuis huit mois, mais bien depuis deux ans, et alors c’est un tort.
Ou sa pièce ne ressemble en rien à celle pour (...)
Geneviève de Brabant

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