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Indiscrétions parisiennes

Le Figaro – Lundi 25 mars 1867

La banque des auteurs

J’ai pensé que la plupart de nos lecteurs ignoraient la mode de perception des droits d’auteurs à Paris (aussi bien qu’en province et à l’étranger), et je me suis rendu rue Saint-Marc, 30, à l’une des deux agences, officiellement investies du soin de recueillir les revenus des dramaturges dans les vingt-sept théâtres de la capitale. Il y a là un mécanisme dont ne se doutent guère les gens qui, chaque soir, occupent les fauteuils de M. Hostein et les avant-scènes de M. Montigny.

(...)

Les nouvelles conventions adoptées par les Etats voisins de notre pays, tendent à grossir encore la fortune des auteurs en vogue. Dernièrement, la Belgique s’engageait à rémunérer les talents dont elle « montait » les élucubrations, sans prendre souci de leur nationalité ; aujourd’hui, grâce aux démarches du Viennois Spina, et à l’entente des ambassadeurs des deux empires, l’Autriche se soumet aux règlements en vigueur chez nous. Demain, l’Angleterre et l’Espagne suivront ce bon exemple, et je ne désespère pas qu’un jour les intérêts du prolifique Offenbach ne tirent un bon profit de la représentation de Barbe-Bleue sur les principales scènes des îles Sandwich.

(...)

Adrien Marx.

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