M. Cogniard, seul, espère nous donner la Grande Duchesse d’ici au samedi 6 avril.
On répète aujourd’hui les quatre actes avec orchestre.
Décors et costumes sont prêts.
Le rôle de mademoiselle Schneider est – ce qui vous étonnera – plutôt sérieux que comique.
Couder représente un général quelque peu cousin de celui de la Liberté des théâtres.
Grenier joue un personnage de peu d’importance ; et, de ce peu, l’artiste a fait beaucoup.
Mais il n’y aura décidément que quatre tambours au défilé !
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M. Marc Fournier attend son prince Charmant pour la féerique reprise de la Biche au Bois.
II lui faut une artiste qui, après avoir joué ce travesti, puisse aussi chanter le principal rôle de la grande pièce d’Offenbach.
La Biche au Bois ne doit guère passer avant le 15 mai.
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Les cafés-concerts sont en liesse.
Samedi soir, l’Eldorado a inauguré les costumes tragiques et comiques.
Madame Cornélie a revêtu la tunique et le péplum.
Son confident a dépouillé le frac ; il a maintenant le casque, la casaque et le glaive.
M. Perrin a joué et chanté le Retour d’Ulysse, en roi grec de la Belle-Hélène.
Reste l’anomalie d’un salon Louis XIV encadrant des Grecs et des Romains, et d’un lustre tout moderne qui pend sur leurs têtes.
Cette liberté octroyée après trois ans de revendications obstinées, a été saluée par les bravos réitérés du public ; c’est bien une satisfaction donnée à l’opinion et au sens commun.
Puisse cette liberté être plus avantageuse aux cafés-concerts qu’aux théâtres !
Jules Valentin.