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Théâtres

Le Figaro – Lundi-mardi 22-23 avril 1867

C’était hier soir la huitième représentation de la Grande duchesse de Gérolslein. On a fait une recette de 5,024 fr.

Voici, du reste, les recettes de toutes les représentations

1re représ. 1,604 fr. 50 c.
2e 2,381 50
3e 3,368 50
4e 4,643  »
6e 4,683 50
6e 4,347 50
7e 4,646  »
8e 5,024  »

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En ce moment où il est impossible d’avoir des places pour la Grande duchesse, à moins de les louer dix jours à l’avance, plusieurs étudiants nous écrivent pour nous dire que le soir, après avoir fait queue, ils se voient refuser la moindre stalle de parterre aux Variétés.

Cependant, ajoutent-ils, le parterre ne se loue pas dans la journée !

Ils prient M. Cogniard de vouloir bien leur réserver quelques places, au lieu de laisser tout envahir par la claque.

Demande fort juste, à laquelle la direction s’empressera de faire droit, nous n’en doutons pas.

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Nous recevons aujourd’hui les deux lettres suivantes, qui ont à peu près trait au même sujet. On dirait que nos deux correspondants se sont donné le mot pour exhaler leurs plaintes le même jour :

Monsieur le rédacteur,

Puisque vous permettez qu’on vous signale quelques abus des administrations théâtrales à l’égard du public, vous ne refuserez pas, je l’espère, de signaler aussi la façon désobligeante dont celui-ci se conduit quelquefois.

Je veux parler de l’empressement qu’on met à se retirer bien avant que le rideau ne tombe sur le dernier acte. Le dénouement approche... on va commencer le couplet final... Aussitôt, beaucoup de personnes se lèvent et se retirent – non sans bruit.

Ainsi, à la première de la Grande duchesse (même à une première !) on n’a pas entendu, de notre côté, du moins, les morceaux que chante à la fin mademoiselle Schneider.

Le public demande que la conduite des acteurs à son égard soit des plus convenables, des plus respectueuses. Parfait ! Mais, est-ce que cette fuite précipitée et surtout prématurée n’est pas un manque de politesse envers les comédiens ?

Agréez, je vous prie, etc...

Un de vos abonnés.

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Monsieur Valentin,

Dans votre charmant journal, le Figaro du lundi 15 courant, l’un de vos collaborateurs, M. Gabriel Guillemot, signale un sérieux abus, en parlant des personnes qui, au théâtre, se font un véritable plaisir de revenir à leurs places lorsque le rideau est levé et de gêner ainsi tous leurs voisins.

Ne trouvez-vous pas, monsieur, qu’il y a aussi un bien grand inconvénient dans la manie qu’ont maintenant certaines certaines gens qui, connaissant la pièce ou par soi-disant bon ton, se font un devoir de partir avant la fin du spectacle, ce qui empêche la majorité des spectateurs d’entendre la fin d’un acte qui souvent les intéresse beaucoup.

Si vous trouvez cette réflexion juste, soyez assez bon pour l’insérer dans votre journal.

Recevez, etc.

B. de L.
12, rue d’Hauteville.

Jules Valentin.

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