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Echos de Paris

Le Gaulois – Mercredi 24 septembre 1879

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Nouvelles à la main

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Seconde histoire, qui a eu pour cadre la grande revue passée l’autre-jour par l’empereur d’Allemagne, près de Strasbourg.

Les terres du champ de manœuvre étaient si détrempées qu’un grand nombre de fantassins y perdirent leurs bottes. Les bottes embourbées furent même si nombreuses à un certain moment, qu’on dut nommer un homme par bataillon pour recueillir ces chaussures en détresse.

Les Allemands, « à cheval sur la discipline », ne quittaient pas le rang pour rattraper leurs chaussures et continuaient à défiler pieds nus. Bientôt, un monticule de bottes s’éleva près de la voiture de l’impératrice, où chacun put venir, après la parade, reconnaître son bien.

Depuis ce jour, les Alsaciens de Strasbourg chantent sur l’air des Brigands, d’Offenbach :

Qui qu’a perdu ses pôttes,
Ses pôttes, ses pôttes, ses pôttes ?
C’est le premier garabinier...

Un Domino.

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