On se rappelle que Jules Janin, sollicité par le prince de Metternich, qui lui demandait un autographe, écrivit ces mots :
« Bon pour cinquante bouteilles de Johannisberg. »
Ce fut ainsi que l’éminent critique posséda de ce fameux vin. Eh bien ! changez les noms, remplacez Metternich par Rothschild, Janin par Offenbach, et vous aurez l’aventure d’hier.
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C’est par les soins du maestro lui-même que M. de Rothschild obtient une loge à chaque première d’Offenbach.
Le célèbre banquier venait de faire sa première récolte à son nouveau domaine de Château-Laffitte, lorsqu’il reçut de l’auteur de la Périchole le mot suivant :
« A chacune de mes premières, je songe à vous ; à votre tour vous avez une première, ne m’oubliez pas. »
La réponse ne s’est pas fait attendre, et désormais Offenbach pourra offrir à ses convives du Château-Laffitte 1868.
Emile Blavet.