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L’année théâtrale 1869

Le Figaro – Mardi 24 août 1869

Premier semestre
Mars

– Suite –

Le 17, mercredi, Offenbach, blasé sur les soupers de la centième représentation, réunit dans un banquet les interprètes de Vert-Vert, dès la quatrième soirée. Chabot ne fournit pas le menu ; mais Potel s’en régale.

(...)

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Ce mois de mars pourrait s’appeler le mois d’Offenbach, si Gounod et Sardou ne le remplissaient pas.

Après la reprise de Barbe-Bleue, après Vert-Vert, voici, le lundi 22, la Diva si attendue et si retardée par l’indisposition de madame Thierret, celle de Meilhac et d’Halévy, qui ne savent plus comment finir un livret bien commencé, etc.

Il fallut vingt relâches ruineux pour donner au public impatient ce semblant de pièce dont le titre seul avait un sens.

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Aussi le public murmura. Disons même qu’il fut froid avec mademoiselle Schneider, très émue de cette ingratitude des Athéniens de Paris.

Il n’y eut dans la soirée qu’une ovation... pour Sardou couronné encore des lauriers de Patrie !

Offenbach eût volontiers crié au voleur ! mais bientôt la mauvaise humeur des boulevardiers s’apaisa : mademoiselle Schneider ressaisit son empire, la musique du maestro exerça son prestige et le chiffre des recettes attesta un succès qui a duré plus de deux mois, grâce à la diva... de la Diva, à un taratata et à un lalaou.

(...)

G. L. – A. D.

(A suivre)

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