Le président du violoncelle (comme dit spirituellement le Corsaire), l’artiste en vogue des salons parisiens, Jacques Offenbach, va donner, dans la salle Sainte-Cécile, un des plus attrayants concerts de la saison. Il choisira dans son répertoire, déjà connu et aimé du public, le Sylphe, la Tarentelle, le Cor des Alpes et le fameux quatuor pour quatre violoncelles, joué par MM. Rignault, Lee, Jacquart et le bénéficiaire. Comme œuvres toutes nouvelles, il fera entendre la Rêverie au bord de la mer, mélancolique et suave inspiration qu’on croirait empruntée à la muse de Schubert, et la Course en traîneaux, folle inspiration d’artiste. Puis il exécutera une nouvelle fantaisie sur la Somnambule. Mmes Potier et d’Hennin chanteront son délicieux duo bouffe, et Mlle Dobré un air de Jacques Offenbach, avec accompagnement de violoncelle. Goria, Ponchard et Levassor compléteront ce charmant programme.
Aujourd’hui dimanche, à 2 heures, les salons d’Érard recevront brillante société. Tous nos premiers artistes s’y réunissent pour le concert de M. Parizot, le spirituel compositeur qui a produit tant de gais refrains. MM. Levassor, André Hoffmann, Sainville et Neuville formeront la partie comique. Quant à la partie sérieuse, on cite comme interprètes : MM. Bataille, Wartel, Offenbach, Ravina, Armingaud, Koffmann et Mme Gaveaux-Sabatier, qui vient gracieusement acquitter une ancienne promesse. Voilà un programme dont le succès est assuré d’avance. S’adresser pour les billets au Ménestrel, 2 bis, rue Vivienne.