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Petit courrier des théâtres

Le Figaro – Vendredi 31 juillet 1868

Le nouveau directeur des Bouffes-Parisiens a reçu la supplique suivante :

Monseigneur le directeur,

Au nom de cette musique
Diabolique
D’Offenbach,
Ne jetez pas ma supplique,
Pathétique
Dans le sac.

Depuis longtemps une idée
Insensée,
Monseigneur,
M’a z’été par Asmodée
Inspirée,
J’en ai peur !

Seriez-vous encor en peine
Pour la reine
D’un berger ?
Vous pouvez à votre scène
Pour Hélène
M’engager.

Voulez-vous un Barbe-Bleue ?
Ventrebleu...e ! (pardon.)
Me voilà !
A votre porte la queue,
Sacrebleu...e ! (idem.)
Doublera.

Si votre Grande-Duchesse
Me caresse,
Vous verrez
Le parterre tout en liesse,
Et la caisse
En crever ! (3e pardon.)

Daignez seulement entendre
Ma voix tendre
Un instant ;
Vous pourrez – elle est à vendre
Me l’a prendre
Pour longtemps.

J’ai l’honneur d’être, monsieur, le plus infime de tous vos serviteurs.

P. S. – J’ai recours à votre obligeance, monsieur, et à celle de M. Prével, pour connaître le sort qu’aura éprouvé mou placet auprès des dieux.

Au cas improbable où vous daigneriez me répondre, je vous prie de faire mettre une ligne à mon adresse dans le Courrier des théâtres du Figaro.

*
* *

Voici la réponse de M. Noriac :

On attend aux Bouffes le ténor-poëte.

Madame Ugalde sera, après-demain samedi à Caen. Elle y chantera la Grande-Duchesse.

Jules Prével.

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