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Échos de Paris

Le Figaro – Dimanche 20 juillet 1856

La nouvelle du concours ouvert par M. Offenbach en faveur des jeunes compositeurs français ou étrangers établis en France, a produit dans le monde musical une vive sensation ; l’on cite déjà, si nous sommes fidèlement renseignés, douze à quinze concurrents disposés à se mettre sur les rangs.

Nous avons reçu, à l’occasion de ce steeple-chase artistique, un certain nombre de questions dont nous nous empressons de donner la solution.

Demande. – L’obtention du prix de 1,200 fr. et de la médaille de 300 fr. entraine-t-elle de la part du lauréat l’abandon de l’usufruit et de la propriété de son œuvre ?

Réponse. – Le prix est complètement indépendant des droits d’auteur et de la vente de la partition, dont le produit reste acquis au compositeur couronné.

Demande. – Les manuscrits sont-ils rendus ? dans quel délai la remise aura-t-elle lieu ?

Réponse. – A la première question : oui ; à la seconde : immédiatement après la décision du jury.

Demande. – Comment procèdera-t-on à l’audition des morceaux ?

Réponse. – Les six candidats admis, après l’examen préalable, à l’honneur de disputer le prix seront libres de confier l’interprétation de leur ouvrage soit aux artistes des Bouffes, soit à des artistes de leur choix. Les chanteurs seront accompagnés par l’orchestre.

Inutile d’ajouter que nous nous ferons un devoir de résoudre, sans retard, les doutes de toutes les personnes qui nous demanderaient des éclaircissements au sujet du concours ouvert par notre ami Offenbach.

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Mademoiselle Dalmont a pris cette semaine, au théâtre des Bouffes-Parisiens,le joli rôle de Perrette dans la Rose de Saint-Flour. Jamais elle n’avait paru plus gracieuse et plus coquette que sous son piquant costume d’Auvergnate. Quant à ce qui est de la partie musicale, on peut dire que, grâce aux brillantes qualités de sa nouvelle interprète, il semblait qu’on l’entendît chanter pour la première fois. L’éclatant succès que Mademoiselle Dalmont a obtenu sous les traits de la Rose de Saint-Flour assure à ce charmant ouvrage un crescendo de recettes et de succès.

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C’est décidément cette semaine qu’aura lieu, aux Bouffes-Parisiens, l’inauguration de la Petite Bourse, opéra de M. Brésil, musique de M. Jonas. Quelques jours après, si ce n’est peut-être le même jour, nous assisterons à la première représentation d’une petite pièce sentimentale, dans le style de la Nuit blanche et du Violoneux. Le libretto, qui a pour titre Le 66, est l’ouvrage de MM. Laurencin et Desforges. La musique est de M. Offenbach.

Legendre.

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