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Théâtres

Le Figaro – Jeudi 7 février 1867

Vous savez que M. Hamburger qui joue l’un des Ajax, – le plus gâteux, – dans la Belle Hélène, a fait de son rôle, qui n’était rien, un type burlesque, quelque chose, enfin.

Hamburger fait sans cesse la chasse à l’actualité il exploite le moindre incident qui se passe sur le boulevard, depuis Brébant jusqu’à Bignon, pour y faire sur la scène une allusion quelconque.

Etre compris par l’orchestre, lui arracher un sourire, tel est le rêve d’Hamburger !!!

Aussi, je viens de vous le dire, ne néglige-t-il rien pour arriver à son but, à son idéal.

Et, depuis huit jours, depuis le début de Cora Pearl aux Bouffes, il s’avance à trois ou quatre reprises vers la rampe, et, avec cette voix rauque, ces gestes d’abruti que vous connaissez, il chante en imitant l’amazone anglaise :

Je suis Cupidon ! Mon amour.
A fait l’école buissonnière…

L’orchestre rit, et M. Hamburger est le plus heureux des Ajax et des hommes.

Jules Valentin.

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