(…) Du reste, les pièces qui ont réussi à Paris, n’ont pas la même chance en province. Avant-hier, à Nantes, la Vie Parisienne a sombré avec éclat. La troupe n’offrait pas les éléments d’une interprétation même sortable et la pauvre pièce a sombré sous les pieds des acteurs, comme un bateau de course sous le poids d’un équipage inexpérimenté.
Les trains de plaisirs avaient permis à beaucoup d’entre les habitués de la salle Graslin d’aller voir en sa fraîcheur, à Paris même, la Vie parisienne tant vantée ; ils ne l’ont pas reconnue ici. À la chute du rideau sur le dénouement, les sifflets se sont déchaînés contre l’œuvre qu’on ne comprenait plus et contre ses interprètes sans voix, ni entrain.
Jules Prével.