Nous recevons la lettre suivante :
« J’ai éprouvé un certain chagrin en lisant ce matin dans le Gaulois l’article par lequel vous évoquez, après un si long temps, le souvenir du conflit qui a eu lieu entre la commission des auteurs et moi lors de la reprise du Voyage dans la Lune.
« J’avoue que je n’ai pas saisi le but de cet article mais, justement parce qu’il ne contient rien qui puisse me blesser personnellement, je ne veux pas oublier que j’ai au sein de la commission des amis dévoués, et je tiens beaucoup à protester spontanément contre toute allégation qui serait de nature à porter atteinte à leur dignité.
« D’ailleurs, soyez-en convaincu, la commission et l’honorable M. Maquet tout le premier avaient depuis longtemps perdu le souvenir de cette vieille histoire, comme je l’ai perdu moi-même.
« Recevez, mon cher Oswald, l’assurance de mes meilleurs sentiments.
« CASTELLANO. »
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Nous ne pouvons qu’applaudir au sentiment de convenance qui a inspiré cette lettre ; mais, si nous avons évoqué une histoire qui n’est pas si oubliée que veut bien le dire notre correspondant, c’est parce que la commission de la nouvelle Société des auteurs doit s’occuper en ce moment de la rédaction des traités à signer avec les directeurs de théâtre, et parce que, en lui rappelant ce souvenir d’une aventure dont eue n’est pas sortie à son honneur, nous espérons qu’elle saura, pour l’avenir, réserver, par des clauses spéciales, une sanction sérieuse ses décisions.
François Oswald.
