SAISON 1866-1867
II
(…) Personne n’ignore, en effet, que la ville de Vienne, qui a de tout temps cultivé avec plus de respect que d’enthousiasme la musique symphonique, est envahie en ce moment par l’opéra-comique français sous sa forme la moins académique ; qu’Offenbach y est porté aux nues ; qu’Orphée aux Enfers, la Belle Hélène, Barbe-Bleue y sont joués chaque soir sur les meilleurs théâtres, par les artistes les plus renommés.
Les ovations faites à Berlioz nous feraient croire que le goût musical, en Autriche, se relève et se raffine. J’aime beaucoup Offenbach, pour ma part, et ne m’en cache point ; mais les horizons musicaux ouverts par la Vie parisienne ne sauraient me suffire, et je vois avec satisfaction que le peuple viennois commence à être de mon avis.
(…)
A. de Gasperini.