(4e article) (1).
L’assemblage bigarré de plusieurs mélodies cousues ensemble comme les morceaux d’un habit d’Arlequin, ce qu’on appelle un pot-pourri musical, peut offrir aussi un caractère assez plaisant, surtout lorsque les airs sont très-connus. Offenbach a souvent employé cet effet, notamment dans Croquefer. (...)
La majeure partie du comique de la musique réside dans de telles imitations. Nous nous bornerons à citer le duo de la Mouche, d’Offenbach, dans Orphée aux Enfers, et, du même [1], la valse des animaux dans les Petits Prodiges, où il imite le chat, la poule, le coucou, le coq, l’âne, le canard, le gros chien et le roquet ; le quatuor de l’éternument dans l’Italienne à Alger, de Rossini ; le chœur du caquetage des nonnes du Domino noir, effet déjà cherché par Berton dans les Rigueurs du cloître ; l’air du bâillement dans Zémire et Azor ; le chœur grelottant que Lulli a intitulé l’Hiver ; le chœur de moquerie du Freyschütz ; le chœur des grenouilles dans Platée, de Rameau, etc. (...)
Charles Bauquier.
(1) Voir les nos 15, 17 et 19.