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Nouvelles diverses

Revue et gazette musicale de Paris – 28 novembre 1869

Une polémique courtoise s’est élevée la semaine dernière entre MM. Oswald, du Gaulois et Angel de Miranda du Paris, au sujet des emprunts que font depuis un certain temps les auteurs espagnols aux auteurs et compositeurs étrangers et particulièrement aux compositeurs français. Nous pouvons fournir un argument certain à l’appui de l’assertion de M. Oswald ; c’est que depuis la vogue des opéras bouffes de MM. H. Meilhac, Ludovic Halévy, Chivot et Duru et maints autres, la convention littéraire et artistique franco-espagnole imposant à ces derniers l’obligation de faire traduire leurs poëmes dans les trois mois qui suivent la représentation de l’ouvrage à Paris, les écrivains espagnols se tiennent à l’affût de l’inobservance de cette clause et s’empressent aussitôt de traduire l’œuvre qui ne l’a pas été en temps utile ; après quoi, ils y font adapter par un musicien quelconque une musique de fantaisie ou bien ils se contentent de défigurer les mélodies originales, quand ils ne passent pas outre tout uniment, et livrent ensuite le tout à un directeur de zarzuelas ; puis , ils en touchent les droits ni plus ni moins que s’ils en étaient les véritables auteurs. C’est ce qui se passe en ce moment même pour le Château à Toto, d’Offenbach, représenté dans ces conditions à Madrid, malgré toutes les défenses signifiées en son nom et au nom des librettistes, réduits à demander aux tribunaux du pays justice d’une pareille usurpation.

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