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Petit courrier des théâtres

Le Figaro – Vendredi 25 décembre 1868

(...)

A Nice, mademoiselle Honorine a joué la Périchole avec beaucoup de succès.

Dans ce pays des fleurs, on ne jette pas les bouquets aux pieds des artistes : on les fleur envoie dans la coulisse, et l’actrice revient en scène portant dans ses bras la moisson parfumée.

Mademoiselle Honorine a reparti, succombant sous le faix.

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Dans la Vie parisienne, l’acteur qui joue le rôle d’Hyacinthe n’a pas compris son personnage comme le comique aimé du Palais-Royal.

Il chante : Je vais m’en fourrer jusque-là en ayant l’air de se dire :

« Attention !... je vais leur faire entendre une vraie voix !... ».

Alors, on dirait qu’il chante les Huguenots. Il s’avance jusqu’au bord de la scène pose sa voix et chante avec un sérieux admirable. On ne sait plus ce que cela veut dire. C’est d’un comique irrésistible.

M. Gaspari ayant abandonné Geneviève de Brabant et employé le matériel des décors à d’autres usages, sa pièce pourrait bien – un jour ou l’autre – émigrer aux Variétés, à la suite de Zulma Bouffar et de Gourdon.

Le succès de la Périchole en France et à l’étranger se propage avec rapidité. Nous avons mentionné celui qu’elle obtient à Lille et à Bruxelles.

Marseille, Bordeaux, Nice, Avignon, Châlons, Dunkerque, Valenciennes, Cambrai, Genève, etc., l’ont mise à l’étude et nous recevons de New-York l’avis que la Direction [nom illisible] la activement au théâtre Pike, où la première représentation est annoncée pour cette semaine même. – Nous avons des nouvelles analogues de Rio-Janeiro.

Jules Prével.

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