Dimanche 25 juin 1854
(…) Pour toute distraction littéraire nous avons eu aux Variétés, cette semaine, un opéra comique un peu raccorni par le séjour en carton. On appelle cela l’Ondine et le Pécheur. Ce que j’en puis dire de mieux, c’est que l’auteur a une très-jolie fille qui assistait à la représentation en loge avec Mme Offenbach, une autre jolie femme. – J’espère que M. Offenbach ne sera pas blessé si je ne le trouve pas tout à fait aussi joli que sa femme. – Cela tient uniquement à ce que je préfère les (…)
Dimanche 6 août 1854
Un musicien bien connu, M. Offenbach, descendu de la veille chez son ami Halévy, se sent de grand matin aux prises avec une de ces nécessites impérieuses dont l’humaine nature est l’esclave il saute à bas du lit, passe précipitamment sa robe de chambre et court d’urgence a certain réduit, objet de sa légitime convoitise. Mais à peine a-t-il fait jouer le loquet, qu’il entend une voix perçante s’écrier : Il y a quelqu’un !
Offenbach, un peu désappointé, regagne discrètement son logis en se (…)
Dimanche 6 août 1854
Première représentation de la Chute d’une grande dame, comédie en trois actes et en vers, de M. A. de Courcelles. – Acteurs et amateurs : MM. Got, docteur G* Mmes Guyon, de Courcelles, Crémieux, Lambert, la petite Bambochinette. Première représentation de : Un amour battu par la tempête, vaudeville en trois actes, de M. Henry Murger. Acteurs et amateurs : MM. Got, Crémieux, de Cambry ; Mmes Jouet et Battu. Musique de M. Battu, décorations de M. de Cambry.
(…) M. Battu père, qui est ici (…)
Dimanche 11 août 1854
(…) Ce concert, improvisé et sans prétention, a été l’un des plus intéressants et des mieux composés, auxquels j’aie assisté depuis longtemps. Le ciel me préserve d’ailleurs, gâtant à plaisir l’impression heureuse avec laquelle j’ai écouté chaque artiste, de reprendre ma livrée de critique parisien je veux applaudir des deux mains et de la plume.
Commençons par une artiste indigène, Mlle Marie-Louise Mathurin, la fille du baigneur d’Étretat. Il y a deux ans à peine, cette jeune fille était (…)
La Chanson de Fortunio
[Œuvre instrumentale]
Dimanche 24 septembre 1854
La sérénade aux étoiles.
Oh ! combien nous préférons à toutes ces extravagantes minauderies des coquettes aux abois et aux bourdonnements des hannetons de la mode, les franches et rustiques beautés des bains d’Étretat la mer y sent la mer et non pas le musc et l’eau de Cologne, mais notre ami de Saint-Georges s’y trouverait mal Entassez programmes sur programmes, le tourbillon fiévreux des casinos ne vaudra jamais pour l’artiste et le touriste sentimental la jolie soirée romantique que les (…)
[Œuvre instrumentale]
Dimanche 15 octobre 1854
(…) Grâce à Gévaert et à Mme Lauters, le billet de Marguerite sera un grand succès pour le Théâtre-Lyrique. M. Perrin n’a rien négligé, d’ailleurs, pour qu’il en fût ainsi, et en admirant les toiles de Combon et de Rubé, je me croyais encore à l’Opéra-Comique.
– Le même théâtre va donner dans quelques jours un acte tout mignon d’Offenbach, Luc et Lucette. C’est une saynette à deux personnages composée pour le couple Meilletet jouée par lui avec un très grand succès aux eaux de Vichy,
B. (…)
Dimanche 22 octobre 1854
IIOPÉRA COMIQUE
(…) Mlle LARCENA
Étoile filante qui, après avoir tracé un cercle du Théâtre-Lyrique aux Variétés, est venue s’éteindre à l’Opéra-Comique. Il semblait pourtant y avoir dans Mlle Larcena l’étoffe d’une actrice agréable de vaudeville, témoin une création heureuse dans le Pepito d’Offenbach ! – Il faut dire de cette jeune fille, – non pas qu’elle chante mal – mais qu’elle ne chante plus. L’engagement de Mlle Larcena est d’une année, au chiffre plus que modeste de 1,800 (…)
Pépito
Dimanche 3 décembre 1854
(…) CANDEILH – JOUANNY
Candeilh jouait à l’Odéon, avec assez de succès, le rôle de François-le-Champi dans la paysannerie de Madame Sand : il a débuté, il y a six mois, aux Français, dans Mademoiselle Aissé. Ce jeune amoureux est un dé que le cornet de la fortune n’a pas fait rouler encore sur le tapis de la notoriété. Jouanny a chanté l’opéra sous le nom de Pedrolini, au Théâtre-Lyrique (en ce temps-là l’Opéra-National). M. Offenbach a écrit pour lui des couplets avec chœur dans la (…)
Dimanche 10 décembre 1854
Dernière partie.
(…) Nous voulions dire aussi quelques mots de M. Arsène Houssaye (mais, en ce moment, nous tenons l’auteur par son livre et peut-être que le directeur n’y perdra rien !) ; vous apprendre les commencements de Jacques Offenbach, violoncelliste de talent à l’âge où l’on saute à la corde, compositeur agréable et qui a créé tout un
répertoire d’airs charmants au Théâtre-Français ; donner un coup de crayon en passant à un homme d’esprit, M. Verteuil placer sur deux lignes (…)