1873

La soirée théâtrale

Dimanche 7 septembre 1873
A propos de la reprise de Monsieur Choufleuri.
Soir de repos. C’est la première fois cette semaine que j’ai pu aller au théâtre sans apercevoir Francisque Sarcey à l’orchestre ni Blanche d’Antigny dans une avant-scène. Je suis entré un instant à l’Opéra. On rejouait Faust devant un public où dominait l’élément étranger. Devant moi, le ténor Duchesne de l’Opéra-Comique et le basse David de l’Opéra échangeaient leurs impressions sur l’oeuvre de Gounod et son interprétation actuelle. Ces (...)
La Vie parisienne Monsieur Choufleuri restera chez lui…

Courrier des théâtres

Lundi 8 septembre 1873
Offenbach est parti hier en toute hâte pour Etretat : il venait de recevoir une dépêche lui annonçant que son fils était gravement indisposé.
Nous espérons pouvoir rassurer demain les nombreux amis du maëstro.
Jules Prével.

Courriers des théâtres

Mardi 9 septembre 1873
Une dépêche :
Etretat, 7 septembre, 1 h. 40 s.
Monsieur de Villemessant,
3, rue Rossini,
Paris.
Pendant trois jours mon fils était entre la vie et la mort et je ne le savais pas ; grâce aux soins intelligents et dévoués de mon jeune ami le docteur Henry Fremy, il est hors de danger ; veuillez le faire savoir à mes nombreux amis de Paris.
JACQUES OFFENBACH ___
Les nouvelles que nous avons fait prendre sur l’état du pauvre Désiré, chez le docteur Chambard, n’étaient (...)
Orphée aux Enfers Vent-du-Soir Les Bavards (Bavard et Bavarde) Monsieur Choufleuri restera chez lui… Mesdames de la Halle Moucheron Jeanne qui pleure et Jean qui rit [Le Gascon (drame)]

Courrier des théâtres

Mercredi 10 septembre 1873
Les deux nouvelles opérettes du théâtre de la Renaissance, musique de J.Offenbach, vont être publiées : la Permission de dix heures, chez Heugel ; Pomme d’api, chez Choudens.
C’est M. Nuitter qui a transformé en opéra-comique la Permission de dix heures, ancien vaudeville de Mélesville et Carmouche.
Jules Prével.
Pomme d’api La Permission de dix heures

La soirée théâtrale

Mercredi 10 septembre 1873
Les coulisses des Bouffes. Anecdotes sur Désiré.
(...)
Désiré – on le sait fort peu – a eu son moment politique. C’était en 1864, je crois. On jouait les Bergers, de mon collaborateur Gille. Dans une fête villageoise, Désiré, grimpe sur un tonneau, prononçait un discours et s’écriait : « Je m’appuie sur les solides principes de 89 ! » Au même moment le tonneau s’enfonçait, et Désiré tombait par terre. Ce jeu de scène était de l’invention de l’acteur. On en rit beaucoup. Mais le (...)
Les Bergers [Le Gascon (drame)]

La soirée théâtrale

Jeudi 11 septembre 1873
Réouverture des Menus-Plaisirs
(…)
Du milieu des fauteuils émerge la tête vénérable de M. Comettant jusqu’alors inconnue dans ces parages.O opérette, voilà de tes coups !
Encore un nouveau venu – comme public s’entend – dans la salle des Menus-Plaisirs c’est Jacques Offenbach, le rayonnant directeur de la Gaîté.
(…)
Un monsieur de l’orchestre.

La Soirée Théâtrale

Vendredi 26 septembre 1873
Répétition générale de la Vie Parisienne.
Je serais le dernier des chroniqueurs, indigne de faire une chronique, si je négligeais d’enregistrer avec tout l’empressement dû à une si importante nouvelle le mal de gorge dont souffre depuis quelques jours la charmante madame Théo. Un mal de gorge sans gravité, et dont les spectateurs de Pomme d’Api ne s’aperçoivent seulement pas, bien qu’il ait interrompu un instant les répétitions de Moucheron, mais à quoi servirait d’être étoile, si les (...)
La Vie parisienne Pomme d’api Moucheron

Courrier des théâtres

Vendredi 26 septembre 1873
Ce soir, aux Variétés, première représentation (à ce théâtre) de la Vie parisienne, opéra bouffe en quatre actes, de MM. Meilhac, Halévy et Offenbach.
Jules Prével.
La Vie parisienne

La Soirée Théâtrale – Première de la Vie Parisienne

Samedi 27 septembre 1873
La vie parisienne ! Que de souvenirs évoque ce titre d’une opérette à succès ! Et combien peu il ressemblait au Paris d’aujourd’hui, ce Paris frivole et blagueur qui fredonnait : « Je suis veuve d’un colonel ! » et trouvait que cette folle chanson était un vrai chef-d’œuvre.
Ah ! que nous voilà loin de la corruption du dernier régime. Quel spectacle consolant nous offrait hier soir la salle des Variétés !
Il a suffi de trois ans de République pour purifier – et à jamais, espérons-le – (...)
La Vie parisienne

Courrier des théâtres

Lundi 1er décembre 1873
Au troisième acte de la Jolie Parfumeuse, Poirot, un concierge du temps, très comiquement joué par Bonnet, est un des trois mystifiés qui croient avoir passé la nuit près de Dorothée Bruscambille ; il croit si bien au bonheur, qu’il a d’ailleurs goûté en compagnie d’une suivante, qu’il demande en ces termes la main de la fausse danseuse :
Monsieur, madam’ Dorothé’ Bruscambille, Pardon, excus’ pour mon indiscrétion. J’ viens vous d’mander la main de votre fille, C’ que je n’ f’rais point, (...)
La Jolie Parfumeuse

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