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Courrier des théâtres

Le Figaro – Dimanche 17 décembre 1871

Vendredi, 15 décembre.

Mon cher ami,

Ce qui est relatif à madame Scribe, dans la répartition des droits d’auteur de Boule de Neige, a été raconté inexactement dans plusieurs journaux. Je vous serai très obligé de vouloir bien rectifier les faits.

Les voici en deux mots :

Le numéro d’août 1871 de la Revue britannique contenait un article sur le culte des animaux chez les Scandinaves.

Tréfeu et moi nous avons pensé qu’il y avait peut-être là une idée de pièce.

Quand nous en parlâmes à Offenbach, il nous fit remarquer que la légende scandinave avait déjà fourni le sujet de Barkouf.

Après avoir d’abord songé à abandonner l’idée, il fut convenu que nous nous adresserions à madame Scribe et à madame Boisseaux pour leur demander l’autorisation d’utiliser, dans une œuvre nouvelle, quelques situations de Barkouf.

Cette autorisation nous fut très courtoisement accordée. Les propositions faites par nous, pour le règlement des droits d’auteur, furent acceptées sans aucune discussion.

Il n’y a donc pas en la moindre difficulté entre nous, ni la moindre exigence manifestée par madame Scribe. Nous avons été constamment d’accord. Madame Scribe n’a rien fait de plus qu’accepter ce que, dans un sentiment de délicatesse bien naturel, nous avons cru devoir loyalement Iui offrir.

Tout à vous,

CH. NUITTER.

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Offenbach, plein de prévoyance, a pensé qu’il était possible que Boule de Neige jetât un froid et enrhumât ses admirateurs ordinaires. Aussi, n’a-t-il pas oublié de mettre Boule-de-Gomme dans les chœurs.

Nota. – Pour les puritains du conseil municipal et leurs collègues du trône d’Ecosse, Boule-de-Gomme est une charmante demoiselle blonde.

Gustave Lafargue.

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