Par date

Nouvelles diverses

Revue et gazette musicale de Paris – 27 septembre 1868

La réouverture du Casino-Cadet, qui lui aussi fait peau neuve, avait attiré vendredi soir une foule immense. La salle complètement restaurée était étincelante. L’orchestre , sous la direction d’Aug. Mey, chef-d’orchestre de Mabile, qui succédait à Arban , la joué avec un ensemble parfait et un grand entrain les ouvertures de la Sirène, de Si j’étais roi, et les quadrilles en vogue sur la Grande Duchesse, Fleur de Thé, les Pompiers, etc., etc. Plusieurs ont été bissés et couverts d’applaudissements. La soirée a été des plus brillantes et d’un heureux augure pour celles qui suivront.

Étranger

Bruxelles. — La première représentation, impatiemment attendue, des Géorgiennes d’Offenbach, vient d’avoir lieu au théâtre des Galeries Saint-Hubert, avec un succès complet. Mme Delvil comptera le rôle de Féroza parmi ses meilleures créations. Une débutante, Mlle Gauthier, a été très-bien accueillie. Duplan, Calvin et Hittemans sont fort amusants dans leurs rôles burlesques.

*
* *

Bade. — La Favorita a succédé à Norma. Les honneurs de la soirée ont été pour Steller et Mme Fricci ; ces deux artistes éminents sont restés à la hauteur de leur grande réputation. Lucia a terminé la courte série des opéras italiens, qui ont cédé, mardi dernier, la place au joyeux répertoire d’Offenbach, et en première ligne à la Chanson de Fortunio, dont les rôles avaient été distribués à Désiré, Jean-Paul, Mmes Zulma-Bouflfar, H. Loyé, Lévy, Leniz, Jouvcn, Domergue.— Désiré et Mlle Bouffar ont joué Lischen et Fritzchen. — Après les concerts, et opéras de la saison, il était à craindre que la soirée musicale de M. Besekirsky n’attirât pas une grande affluence. Le célèbre virtuose a du néanmoins être content de l’accueil si chaleureusement sympathique qui lui a été fait par une société d’élite. — Il a interprété des morceaux de Vicuxtemps et de Wieniavski avec une grande habileté ; nous le préférons toutefois dans ses propres œuvres, sa Polonaise de concert, entre autres, et sa Mazurka, qu’on a voulu entendre deux fois. Mme Fricci Baraldi, MM. Neri Baraldi et Steller apportaient un grand attrait à la partie vocale de ce concert. — Besekirsky est engagé pour cet hiver par les sociétés musicales de Cologne, d’Aix-la-Chapelle et de Dusseldorff, ainsi que pour un concert du Gewandhaus de Leipsick.

*
* *

Darmstorft.— Le séjour de la cour de Russie a stimulé l’activité de la direction du théâtre ; l’Africaine, le Postillon, Roméo, les Noces de Figaro, le Trouvère (pour la fête de l’Empereur), ont été donnés coup sur coup. On annonce comme nouveautés : la Belle Hélène, le Premier Jour de bonheur et la reprise de la Reine de Saba, qui a été fort goûtée ici à sa première apparition. — Le grand festival du Rhin central doit avoir lieu les 27 et 28 septembre, à l’Arsenal.

*
* *

Milan. — Le succès de Dinorah grandit chaque soir au théâtre Carcano. Mlle de Maësen et le ténor Minetti sont l’objet des plus flatteuses ovations. L’air de l’Ombre est, comme toujours, bissé à toutes les représentations ; Mlle de Maësen le dit, du reste, avec un charme indescriptible. — A Santa Radegonda, la Grande Duchesse fait son chemin de la manière la plus brillante. Mme J. Borghèse, qui est depuis le 12 en possession du principal rôle, en tire un excellent parti et ne fait point regretter sa devancière. Les autres rôles sont remplis à souhait. Les Noces de Jeannette et la Chanson de Fortunio ont été données cette semaine. — Les instances les plus flatteuses sont faites auprès de Henri Panofka, pour qu’il se fixe d’une manière définitive à Milan. Les succès obtenus par l’éminent professeur dans l’enseignement du chant ont motivé ces démarches qui n’ont point encore eu de résultats. « Il est à désirer, dit le Trovatore à ce propos, qu’enfin nous puissions entendre des chanteurs qui chantent ! »

Par date
Par œuvre
Rechercher
Partager