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Théâtres

Le Figaro – Dimanche 19 mai 1867

Le camp de Châlons a fait sa réouverture. Le moment est donc propice pour donner à nos lecteurs quelques détails sur le théâtre du camp dont les représentations vont immédiatement commencer.

Voici :

Tous les ans, l’Empereur accorde à M. Dupontavisse, directeur de ce théâtre, une subvention sur sa cassette particulière, afin que le spectacle soit gratuit pour toute l’armée, depuis le maréchal jusqu’au simple soldat.

On joue tous les jours, excepté le dimanche.

Chaque soir, il vient une division.

Le théâtre contient 2,100 places qui se répartissent ainsi : 1,400 places pour les soldats, 400 pour les sous-officiers, 200 pour les officiers, et 100 places de loges pour les officiers supérieurs.

On joue le vaudeville, la comédie en un acte et l’opérette depuis les Deux aveugles jusqu’à la Belle Hélène.

Le dimanche, toutes les banquettes s’enlèvent et le théâtre est transformé en une vaste salle de bal.

Tous les jours, une musique entière est de service, plus douze musiciens pour accompagner les vaudevilles.

Le spectacle commence à sept heures et demie et finit à dix heures et demie au plus tard.

Il y a chaque soir trois officiers de service, un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant et quatorze hommes de garde.

Le théâtre a été construit aux frais de M. Dupontavisse, qui en est propriétaire jusqu’en 1873 il a coûté 60,000 fr.

Vingt-quatre places sont réservées aux visiteurs civils. Ces places sont la propriété de M. Dupontavisse, qui se fait un plaisir d’accueillir tous les représentants de la presse parisienne en visite au camp.

La saison du spectacle est de trois mois, du 1er juin au 1er septembre.

Quand l’Empereur vient au camp, il assiste une ou deux fois au spectacle avec le Prince Impérial et l’Impératrice.

Si je vous dis que la troupe est toujours excellente, vous ne le croirez peut-être pas ?... Eh bien ! là, franchement, il y a toujours un ensemble digne d’un théâtre parisien.

Madame Henry Dupont, que nous avons remarquée au Théâtre-Beaumarchais, obtient chaque année un grand succès au théâtre impérial du camp.

Jules Valentin.

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