Mercredi 1er septembre 1869
Un haut fonctionnaire du ministère des finances était l’obligé du maréchal Niel.
De passage à Paris, il y a environ trois semaines, notre fonctionnaire allait rendre visite tous les jours au ministre malade.
Un jour, enfin, comme il allait faire un voyage en province, notre fonctionnaire passe au ministère de la guerre, et laisse sa carte avec la mention initiale P. P. C.
Une heure après, le maréchal Niel était mort.
Si pareille chose arrivait à Offenbach !...
Louis de Camors.
Jeudi 2 septembre 1869
La reine Isabelle est revenue hier du Havre. Quelques minutes après, le train du Havre débarquait à Paris, dans le même convoi, Mgr de Bonnechose, le Maestro Offenbach, Siraudin, Emile Augier et madame Doche.
Louis de Camors.
Vendredi 3 septembre 1869
Réouverture. Reprise de la Veuve Grapin, du Mariage aux lanternes et de l’Ile de Tulipatan. – Première représentation de l’Ours et l’Amateur des jardins.
(...)
Comme menu de réouverture, les Bouffes ne nous ont guère servi que des hors-d’œuvre mais ils sont des plus appétissants. On a fait un très aimable accueil à la Veuve Grapin, cette jolie partition de Flottow, où mademoiselle Périer montre beaucoup de grâce, de sentiment et de finesse, et l’on s’est tordu, comme le premier soir, aux (…)
La Princesse de Trébizonde
Le Mariage aux lanternes
L’Île de Tulipatan
Dimanche 5 septembre 1869
(...)
A ce sujet, laissez-moi vous conter l’histoire que voici :
Il y a quelques années, Offenbach et Crémieux étaient à Ems, ils collaboraient pour Robinson et... la roulette. Deux pièces qui n’ont pas eu de veine. Un matin Offenbach dit à Crémieux :
-- Il faut nous occuper du troisième acte.
-- A qui le dites-vous s’écria Hector, nous en recauserons aussitôt que nous serons refaits.
-- Mais, malheureux, nous sommes décavés.
-- Je le sais, fit Crémieux, mais cela ne prouve qu’une (…)
[Projet non abouti (ou nom modifié)]
Lundi 6 septembre 1869
À propos du Rheingold de Richard Wagner
(...)
Voilà où en était le Rheingold aujourd’hui 2 septembre, lors de mon arrivée à Munich.
Ce soir on joue Barbe-Bleue, d’Offenbach, au théâtre de la Comédie.
La compensation est médiocre.
Les voyageurs parisiens restent sous les armes jusqu’à dimanche.
Léon Leroy.
Barbe-Bleue
Jeudi 9 septembre 1869
Une grande pièce en trois actes, de MM. Chivot et Duru, musique d’Offenbach, sera jouée cet hiver aux Bouffes-Parisiens.
Les trois principaux interprètes déjà désignés, sont Désiré, Berthelier et madame Thierret.
Titre : le Grand Lama.
Jules Prével.
[Projet non abouti (ou nom modifié)]
Vendredi 10 septembre 1869
Plusieurs journaux se trompent en pensant que M. Bertrand a voulu inaugurer sa direction par les Grues.
Cette comédie avait été reçue par M. Cogniard et était en répétition, lorsque M. Bertrand a pris possession des Variétés.
Lundi prochain, reprise de la Belle-Hélène.
Gustave Lafargue.
La Belle Hélène
Vendredi 10 septembre 1869
L’Odéon prend maintenant l’habitude de faire assister la presse non-seulement aux premières, mais encore aux débuts. (...)
Est-ce Beauvallet ? Le vieux maître est là qui enseigne à tous ces tourtereaux, qui chantent le Corneille comme Capoul chante l’Offenbach, comment on peut sobrement, sans cris, sans trépidations grotesques, atteindre aux plus beaux effets scéniques.
(...)
Henri Colonna.
Lundi 13 septembre 1869
On parle dans les coulisses du Châtelet d’une reprise ébouriffante d’Orphée aux Enfers, avec mademoiselle Schneider.
Dans le temps, M. Marc Fournier avait eu pareille idée pour la Porte-Saint-Martin.
Gustave Lafargue.
Orphée aux Enfers
Mercredi 15 septembre 1869
Petites nouvelles
Ce soir : au Théâtre-Lyrique, deuxième audition du Désert ; aux Variétés, dernière représentation de la Grande-Duchesse. (...)
G. L.
La Grande-Duchesse de Gérolstein