Vendredi 17 septembre 1869
Les Variétés annonçaient pour ce soir le début de mademoiselle Aimée, secondée par Dupuis dans la Belle Hélène.
A la dernière heure, tont est changé. Dupuis est malade et c’est le nouveau ténor Dupin qui chante la Grande-Duchesse.
Averti hier soir assez tard, le débutant n’aura qu’un simple raccord dans la journée. Vous jugez s’il est sur des épines.
Gustave Lafargue.
La Belle Hélène
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Vendredi 17 septembre 1869
Les invités de la première série
(...)
Rheingold par-ci, Rienzi par là ! Wagner for ever ! Cet ouragan fait homme fait, depuis quelque temps, autant de bruit que sa musique elle-même.
Ceux qui ont eu la bonne fortune de n’entendre aucune œuvre de ce musicien forcené se préoccupent au moins de savoir quelle place il occupe sur, l’échelle des compositeurs.
Un d’entre eux, Jacques Offenbach, s’est chargé de les renseigner là-dessus... avec une modération digne des plus grands éloges. (…)
Dimanche 19 septembre 1869
Offenbach a remis hier à M. Noriac la partition de la Princesse de Trébizonde en trois actes.
Les répétitions vont commencer : immédiatement, et à bientôt... le nouveau succès du maestro.
On est allé demander à mademoiselle Deveria de vouloir bien concourir au bénéfice de mademoiselle Bernhardt, on propose même à la jeune et jolie artiste de la faire entendre dans un acte de la Belle Hélène.
Avec quels artistes ?
Il n’est pas probable que M. Bertrand, qui va jouer l’opérette (…)
La Princesse de Trébizonde
La Belle Hélène
Dimanche 19 septembre 1869
(...) III
(...)
Rien n’égala jamais (et plus justement !) l’effet de ces Philippiques de Guignol !... Et au fait, nous applaudissons déjà tous les zuttistes qui font des nazardes à la tradition ; et qui accusent une personnalité vivace et moderne ; nous avons acclamé le coup de gueule de Thérésa, le pied-de-nez de Fanfan Benoiton, le chahut de Clodoche et les superbes insanités d’Offenbach ? Comme Sganarelle, nous affirmons que « la fantaisie est une faculté de l’âme, » et la fantaisie (…)
Lundi 20 septembre 1869
M. Dupuis, des Variétés, continuant à être indisposé, l’on a mandé de Rouen M. Gerpré pour jouer la Grande-Duchesse.
(...) Petites nouvelles
(...) Aux Bouffes, on jouera cet hiver une opérette en trois actes intitulé : les Oies du Capitole, paroles de MM. Léon Beauvallet et Jaime fils, musique d’Offenbach.
G. L.
La Grande-Duchesse de Gérolstein
[Projet non abouti (ou nom modifié)]
Lundi 20 septembre 1869
(...)
Vous savez à présent que je parle de notre élégante et distinguée Finette, celle qui a importé le cancan à Londres sous cette piquante dénomination : Danse nationale de la France.
(...) Il faut voir notre grande cantatrice Finette faire son entrée sur la scène de l’Orpheum : c’est un rêve d’opium ! Elle arrive dans une carriole traînée par un attelage de chiens, saute sur les planches, salue le public et, ô enchantement des enchantements ! elle attaque la ronde du Brésilien, (…)
[Le Brésilien (comédie-vaudeville)]
Mercredi 22 septembre 1869
Le théâtre des Variétés vient de reprendre la Belle Hélène. C’est la troisième ou quatrième reprise et, disons-le, ce n’est pas la meilleure, quoique nous y ayons retrouvé la plupart des interprètes de la création.
Est-ce la pièce qui a vieilli ? Est-ce le goût du public qui a changé ? nous n’en savons rien. Nous n’avons à parler ici que du nouveau début de mademoiselle Aimée dans le rôle d’Hélène. Elle remplace bien imparfaitement la diva Schneider. Elle n’a de commun avec elle que ses (…)
La Belle Hélène
Jeudi 23 septembre 1869
Notre ami Prével ne nous oublie pas, voici les nouvelles qu’il nous envoie :
Bade, lundi matin.
(...)
Offenbach, Villemot, Noriac, Cham, sont ici. Offenbach, qui est allé passer une journée à Hombourg, m’apprend que la Patti, indisposée, n’a pu chanter samedi dans cette ville, où Monselet et le sculpteur Ludovic Durand s’étaient rendus en même temps que le maestro.
(...)
Jules Prével.
G. L.
Samedi 25 septembre 1869
NOTES DE VOYAGE
Retour de Bade.
Nous sommes revenu avant-hier soir avec MM. Offenbach et Noriac, et si les voyages forment peu la jeunesse, nous avons pu nous convaincre qu’ils sont du moins pleins d’agrément quand ils sont faits en aussi spirituelle compagnie.
Avec ce maestro et ce directeur, le trajet de Lichtenthal à la gare de l’Est dure moins longtemps que celui de Paris à Saint-Germain ; – il coûte seulement un peu plus cher.
Lundi, le prince de Galles revenait à Bade avec la (…)
Orphée aux Enfers
La Princesse de Trébizonde
[Projet non abouti (ou nom modifié)]
Les Brigands
Robinson Crusoé
Dimanche 26 septembre 1869
M. Alexandre Hertzen, le grand agitateur russe, rédacteur en chef du Kolokol (la Cloche), est à Paris. Il assistait hier soir, aux Variétés, à la représentation de la Belle Hélène.
Jules Prével. Petites nouvelles
Les Bouffes viennent d’engager mademoiselle Valtesse, qui a déjà fait partie de la troupe de ce théâtre. Elle fera sa rentrée dans la pièce qui servira de lever de rideau à la Princesse de Trebizonde [1]. (...)
G. L.
La Belle Hélène
La Princesse de Trébizonde