1869

Courrier des théâtres

Lundi 18 octobre 1869
Monsieur le rédacteur,
Mademoiselle Nordmann, qui, non réengagée aux Variétés, a été, sur la prière de M. Offenbach, admise aux Bouffes-Parisiens, donne, sur la brusque résiliation de son engagement, des raisons qu’il nous importe de préciser.
Il y a dans la Princesse de Trébizonde des rôles de pages tenus par mesdames Dalbert, Pradal, Gouvion, Gayet, Valtesse et Christiane. Ces dames, sans avoir peut-être la réputation de mademoiselle Nordmann, ont toutes rempli déjà des rôles aux (…)
La Princesse de Trébizonde

Échos de Paris

Mercredi 20 octobre 1869
Le général Fleury part jeudi 28, à cinq heures du soir, chemin de fer du Nord, pour Saint-Pétersbourg, avec toute sa famille, emmenant aussi M. le baron de Verdière et sa famille.
Le général Fleury a besoin, pour calmer le chagrin de sa maison, de dire à tout bout de champ :
-- Mais, mes enfants, je ne m’en vais pas, je reste grand écuyer, ce n’est qu’un tout petit voyage (musique d’Offenbach).
Louis de Camors.
La Belle Hélène

Courrier des théâtres

Jeudi 21 octobre 1869
Une pauvre petite femme bien désolée en ce moment, c’est mademoiselle Périer, des Bouffes.
Le rôle du prince Raphaël, qu’elle a créé avec succès à Bade dans la Princesse de Trébizonde, va être joué ici par madame Van Ghell, pour ses débuts.
Mademoiselle Périar ne s’est pas résignée de bien bon gré à ce sacrifiée, mais enfin elle espère que MM. Offenbach et Noriac se souviendront d’elle et lui confieront un rôle important dans un autre ouvrage nouveau.
Jules Prével. Petites nouvelles (…)
La Princesse de Trébizonde La Vie parisienne

Courrier des théâtres

Vendredi 22 octobre 1869
La lettre suivante vient d’être adressée à une actrice des Bouffes, dont nous racontions hier les chagrins :
Ma chère mademoiselle Périer,
D’abord une petite rectification : le rôle de Raphaël joué par vous à Baden-Baden devait, à l’origine, être créé par mademoiselle Van Ghell, et avait été écrit spécialement pour elle. N’est-il pas juste qu’elle reprenne son rôle au moment où elle va débuter aux Bouffes ?
Je me souviens du talent que vous avez montré dans plusieurs de mes partitions (…)
La Princesse de Trébizonde

Courrier des théâtres

Samedi 23 octobre 1869
Une grande nouvelle !
Hier soir, à neuf heures, nous passions rue Laffitte, lorsque, à la hauteur du n° 5, nous rencontrâmes deux personnes qui marchaient d’un pas rapide, se glissant mystérieusement le long des maisons.
Nous reconnûmes M. Boulet, directeur de la Gaîté, et M. Emile Taigny, son régisseur général.
Dans notre quartier, à pareille heure !… Qu’est-ce que cela signifiait ?
Nous suivîmes ces deux personnages, et notre étonnement augmenta quand, au moment où ils s’arrêtèrent (…)
Le Roi Carotte

Courrier des théâtres

Dimanche 24 octobre 1869
Aux Variétés, avant-hier, grand désespoir de mademoiselle Aimée.
Il y avait, au premier acte des Brigands, une finale où elle chantait une chanson à boire. M. Offenbach a jugé que cette chanson faisait longueur. Il l’a impitoyablement coupée. Mais, pour consoler son interprète, il lui a, dès le lendemain, apporté une jolie romance que nous entendrons su second acte.
Mademoiselle Aimée ne pleure plus.
Jules Prével.
Les Brigands

Théâtres du 26 octobre

Mardi 26 octobre 1869
Journal officiel de demain (Sans garantie du Gouvernement) [1]Spectacles Gratis
(...)
BOUFFES PARISIENS. – Le Petit Bug-Jargal, de M. Victor Hugo, musique d’Offenbach.
(...)
FIN
du Journal officiel de demain
Le secrétariat de la rédaction
Alexandre Duvernois.

Courrier des théâtres

Jeudi 28 octobre 1869
(...) * * *
Si vous le voulez bien, je vais vous dire quelques mots des théâtres que j’ai visités pendant le petit voyage que je viens de faire. * * *
Berlin. – Ayant vu le nom d’Offenbach sur une affiche, je n’ai pas hésité, et je suis allé voir Die Seüfzerbrücke, si vous aimez mieux le Pont des Soupirs.
Les Prussiens ont inventé le fusil à aiguille, et je m’incline devant eux pour cette merveille, mais ils ont trouvé moyen de m’endormir avec de la musique d’Offenbach... Ce sont (…)
Le Pont des Soupirs

Courrier des théâtres

Vendredi 29 octobre 1869
On ne dira pas que Figaro est, en retard. Voici une nouvelle – nous allons peut-être l’apprendre à M. Bertrand – que nous sommes certains de donner les premiers.
L’opérette qui sera représentée l’année prochaine aux Variétés est de MM. Meilhac, Halévy et Offenbach,
Titre : Aspasie, trois actes et quatre tableaux.
Toute l’élite de la troupe des Variétéa donnera du reste, voici la distribution exacte : Périclès, MM Dupuis. Socrate, Léonce. Cléon, Christian. Phydias, surintendant (…)
[Projet non abouti (ou nom modifié)] Les Brigands La Princesse de Trébizonde

Bouffes-Parisiens

Samedi 30 octobre 1869
Première représentation de : le Moulin ténébreux, opérette en un acte, de MM. Charles Narrey et Vizentini ; – la Revanche de Candaule, opéra-comique en un acte, de MM. H. Thiéry, Avenel et Debillemont.
Le théâtre des Bouffes pelote en attendant partie, et nous sert un tas de hors-d’œuvre, tandis que le plat de résistance, la Princesse de Trébizonde se mitonne et se cuit à point.
(...)
Emile Blavet.
La Princesse de Trébizonde

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