1869

Courrier des théâtres

Jeudi 29 juillet 1869
On nous cite parmi les candidats au brevet de chevalier de la Légion d’honneur pour le 15 août prochain... Jules Moineaux.
Oui, le joyeux auteur de la Question d’Orient, des Deux Aveugles, du Canard à trois becs, etc.
Pourquoi pas ?
Il a été utile, il a fait rire la France impériale qui ne s’amuse pas tous les jours.
C’est égal cela prouve bien que les rubans rouges ne font pas peur aux moineaux !
Gustave Lafargue.
Les Deux Aveugles

Paris au jour le jour

Jeudi 29 juillet 1869
(...)
O liberté ! ce ne sont plus des crimes, mais des sottises qu’on commet en ton nom... Nos républicains de France ne rétabliraient pas l’inquisition, mais à coup sûr les restaurants nés sous l’Empire seraient proscrits ainsi que la musique d’Offenbach. La protection de M. Rochefort sauverait-t-elle Brébant ? Je ne sais trop. Il ne faut qu’une table de bois et une écuelle pour boire le brouet noir de la liberté... La liberté ???
Francis Magnard

Courrier des théâtres

Vendredi 30 juillet 1869
Mademoiselle Schneider n’a pu assister, à Londres, à la fête donnée en faveur de la caisse de l’Association des artistes anglais.
Elle a écrit une lettre pour s’excuser, et la lettre était accompagnée d’un envoi de trois cents francs.
Barbe-Bleue vient d’être jouée pour la première fois à Dresde.
Ce qui va le plus flatter MM. Meilhac, Halévy et Offenbach, ce n’est pas le succès que leur pièce a obtenu, mais bien l’allusion politique que les habitants de Dresde y ont trouvée, en (…)
Barbe-Bleue

Courrier des théâtres

Samedi 31 juillet 1869
M. et madame Offonbach invitent leurs amis à se rendre à Etretat pour le 14 août.
Il y aura fête à la villa Orphée, pour célébrer le 25e anniversaire du mariage de M. et madame Offenbach.
On dansera.
Le costume est de rigueur.
Diable ! si les invités et les invitées allaient se présenter en costume... de bain ?... * * *
L’anniversaire du mariage d’Offenbach coïncide avec le centenaire de Napoléon Ier.
Quelqu’un remarquait hier cette bizarrerie.
-- Que voulez-vous répondit C... ; (…)

Courrier des théâtres

Dimanche 1er août 1869
La troupe allemande qui devait donner des représentations d’opéra dans la salle du théâtre Déjazet est arrivée à Paris, mais c’est sur la petite scène du théâtre des Jeunes-Artistes qu’elle chantera Offenbach en allemand.
Gustave Lafargue.

Courrier des théâtres

Lundi 2 août 1869
Le succès de la Princesse de Trébizonde ne sera pas volé, à en juger par les détails pittoresques que nous donne une lettre de Baden-Baden :
« Nous Trébizondonnons toute la journée...
Ah ! la jolie partie de campagne !
Voici la copie d’un bulletin de travail :
Neuf heures un quart. – Les deux actes à orchestre. `
Deux heures. – Deuxième acte, poëme et piano.
Sept heures et demie. – Toute la pièce, généralement.
Comment trouvez-vous le bouillon ?
Tout ce travail-là est panaché (…)

Gazette de Paris

Lundi 2 août 1869
(...)
La Danse de M. Carpeaux n’en demeure pas moins une œuvre très étonnante, pleine de hardiesse et d’entrain ; il y a même trop d’entrain ; on dirait une ronde fantaisiste à l’heure où le municipal est parti ; cela fait rêver au jardin Bullier bien plus qu’à l’Académie impériale de musique ; mais le talent que M. Carpeaux a déployé dans ce groupe d’un goût discutable est très grand, si grand qu’il donne à cette façade surchargée de bustes, de médaillons, de statues, de marbre et de (…)
La Vie parisienne

La Princesse de Trébizonde

Mardi 3 août 1869
Bade, 31 juillet 1869.
Si le proverbe : Il n’y a rien de nouveau sous le soleil mérite quelque créance, c’est à Bade surtout qu’il trouve son entière et légitime application. Bade, en effet, c’est la Tibur antique, la résidence aimée des épicuriens d’un autre âge, appropriée au goût moderne et aux exigences d’une civilisation, sinon plus avancée, au moins différente. Elle n’a pas encore trouvé son Horace, mais elle a ses Tibulles et ses Properces. Aux jeux près, on y revit, dans le (…)
La Princesse de Trébizonde Orphée aux Enfers

Quatorze ans de direction ou les Variétés sous M. H. Cogniard

Mardi 3 août 1869
(...)
On peut marquer deux périodes dans la longue et habile direction de M. Cogniard : la première, de 1855 à la fin de 1863 ; la seconde de 1864 à 1869.
La première est celle du Vaudeville et de la Revue ; la seconde, celle de la Comédie et surtout de l’Opérette-bouffe.
(...)
L’âge d’or des Variétés commence en 1864.
Jules Noriac, commandité par un nabab de la Bourse, s’associe à M. Cogniard, en achetant des actions dont il n’a besoin que de payer la moitié comptant.
M. France (…)
La Belle Hélène La Grande-Duchesse de Gérolstein Le Pont des Soupirs La Périchole

Courrier des théâtres

Mercredi 4 août 1869
(...)
En attendant, Capoul coupe aujourd’hui ses moustaches pour la seconde fois : il chante ce soir Vert-Vert.
(...)
Jules Prével.
Vert-Vert

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