1869

Courrier des théâtres

Mardi 25 mai 1869
A New-York, mademoiselle Tostée a donné le 1er mai, à son bénéfice, une représentation où elle a joué le premier acte de la Grande Duchesse, le deuxième acte de la Belle Hélène et M. Choufleury.
Dans cette dernière pièce, elle a exécuté un concerto de Herz.
Quatre jours avant la représentation, au départ du courrier, la location avait atteint le chiffre insensé de dix mille dollars, plus de « cinquante mille francs », à ce qu’assurent les correspondances.
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein Monsieur Choufleuri restera chez lui… La Belle Hélène

Courrier des théâtres

Mercredi 26 mai 1869
C’est hier qu’a eu lieu, à la Gaité, la première série – style de cour – des auditions nécessitées par les nombreux personnages de la Chatte blanche.
(...) * * *
Parmi les chanteurs applaudis, nous citerons :
(...)
Mademoiselle, Desnoyer, fille du feu directeur de l’Ambigu, qui a fort bien chanté les couplets de la petite Boulotte de Barbe-Bleue ;
Mademoiselle Paola Marié, sœur de mesdames Galli et Irma Marié, qui a divinement soupiré la romance de la Chanson de Fortunio.
(...) (…)
Barbe-Bleue La Chanson de Fortunio

Courrier des théâtres

Jeudi 27 mai 1869
Madame Ugalde a fait ses adieux au public marseillais devant une salle comble.
Elle a chante Galathéa. Rappels, bouquets, bis, rien n’a manqué à la petite fête.
Depuis trois jours, madame Ugalde est à Lyon ; elle adonné la Périchole trois fois de suite ; concluez : grand succès.
Gustave Lafargue.
La Périchole

Courrier des théâtres

Samedi 29 mai 1869
Ce soir :
(...)
A l’Opéra-Comique, début d’une élève de Duprez, mademoiselle Fogliari, dans Vert-Vert, rôle de Mimi ;
(...)
Jules Prével.
Vert-Vert

Courrier des théâtres

Dimanche 30 mai 1869
Samedi dernier, à Berlin, représentation du Château à Toto, avec un immense succès.
Offenbach a cet avantage sur nos candidats à la députation, c’est qu’il est l’élu de toutes las nations.
Gustave Lafargue.
Le Château à Toto

Courrier des théâtres

Lundi 31 mai 1869
Vendredi, à l’Opéra-Comique, début de mademoiselle Foliari – lisez Feuillard – dans le rôle de Mimi de Vert-Vert.
La jeune débutante est une brune piquante qui joue parfaitement. Son émotion était telle que vraiment on pourrait être taxé de sévérité si on la jugeait à cette première audition.
Sa voix est un peu pointue ; bonne méthode, mais beaucoup d’inexpérience.
En sortant du théâtre, voici ce que nous avons entendu :
– Que pensez-vous de Foliari ?
– Moisset est bien jolie. (…)
Vert-Vert

Chronique d’un inconnu

Mardi 1er juin 1869
(...)
Mais, quand je pense que cet héroïque Ponroy a fait jouer un drame aulique, et en vers, sur le théâtre des Bouffes-Parisiens !...
Candeur sublime, qui touche à la démence ! Et cependant, nul n’est plus doux, plus sensé, plus uni que ce philosophe pratique, qui cultive tranquillement son champ sur les bords de l’Indre, et à qui je ne connais qu’un travers répréhensible : c’est de rêver, toutes les nuits, qu’il égorge Offenbach, et qu’il boit le sang de ce mélodiste dans la coupe (…)

Les jugements de Sancho

Mardi 1er juin 1869
(...)
Je vois poindra à notre horizon des causes fort curieuses à juger :
C’est un jour Sarcey contre Paul Meurice, – Offenbach contre Hervé, – peut-être Henri Rochefort contre le second Empire, – la Marseillaise contre l’ordre public. Nous verrons bien, il n’en manque pas.
(...)
Sancho-Pança.

Courrier des théâtres

Mercredi 2 juin 1869
Samedi a eu lieu aux Bouffes la dernière représentation de mademoiselle Schneider.
Dimanche et lundi, mademoiselle Fonti a joué le rôle de la Diva, pour la clôture annuelle du théâtre.
Auiourd’hui même, la troupe part pour Bordeaux, où la première représentation des Bouffes aura lieu jeudi au Grand-Théâtre.
Jules Prével.
Mercredi dernier, il y avait soirée et spectacle chez M. de la Trémouille (rien de Patrie !)
Les deux colonels de la Diva, Bonnet et Jean-Paul, introduits par (…)
La Diva

Courrier des théâtres

Dimanche 6 juin 1869
M. Doria, tenorino de l’Eldorado, aurait mauvaise grâce à ne pas chanter à pleine voix :
Ah ! quel plaisir d’être soldat !
Le sort le désignant, l’an dernier, pour la réserve, il partit pour Marseille.
Ayant obtenu un congé, M. Doria revient à Paris, et rentra à l’Eldorado.
Il paraît que ces jours derniers on lui adressa un avis de se rendre à son devoir qui ne lui parvint pas.
L’autre soir, au moment d’entrer en scène, il fut appréhendé au corps par deux gendarmes et conduit à (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

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