Mlle Schneider va prendre un congé.
On annonce les quinze dernières représentations de la Grande Duchesse.
Le Nogentais prouve spirituellement à MM. Offenbach, Ludovic Halévy et Meilhac, qu’en créant leur Belle Hélène, ils n’ont été que plagiaires – dans la bonne acception du mot, bien entendu.
« Sachez, leur dit ce journal, que cette petite ville de Nogent, qui n’est point réputée pour marcher trop vite en avant, vous a devancés de trois siècles ! Apprenez que la Belle Hélène, ou le Jugement de Pâris, dialogue de Florent Christian, était jouée le 3 NOVEMBRE 1566, à l’occasion de la naissance de Charles de Bourbon, comte de Soissons, au château d’Enghien-le-François (lisez Nogent-le-Rotrou). La charmante Schneider ne sera-t-elle pas fière d’avoir été précédée dans son rôle par la noble duchesse d’Estouteville, Marie de Bourbon ? et MM. Dupuis, Grenier, le pauvre Couder ne seront-ils pas très honorés d’avoir eu pour devanciers Jodelle, Remi-Belleau et le grand Ronsard, qui remplissaient les principaux rôles de la pièce ? »
Jules Prével.