Mercredi 28 août 1867
(...)
Les études de Robinson Crusoé ont recommencé et sont activement poursuivies.
On a revu hier tout le premier acte, déjà su, et vivement attaqué le troisième.
La première représentation pourrait bien avoir lieu plus tôt qu’on ne le pensait d’abord, – en tous cas, dans les derniers jours de septembre.
Jules Prével.
Robinson Crusoé
Jeudi 29 août 1867
Samedi soir, aux Variétés, par une chaleur accablante, la Grande-Duchesse a fait sa plus faible recette depuis la première représentation... 4,072 fr..., pour remonter, dès lundi, à 4,600 fr.
Pauvre duchesse ! ___
MM. Offenbach et Gaspari cherchent toujours une Geneviève... de Brabant.
Une audition assez importante a eu lieu hier. On songeait à mademoiselle Chrétienno, mais cette artiste est sérieusement malade. ___
M. Offenbach vient de faire engager la famille Mertens (les (…)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Geneviève de Brabant
Jeudi 5 septembre 1867
Soulouque vient de mourir, et nous qui ne voyons guère disparaître un hippopotame un peu intelligent ou décéder une lionne en couches, sans lui consacrer plusieurs articles nécrologiques, nous avons enseveli dans nos journaux, sous deux maigres lignes de faits divers, cette grande figure historique qui restera une des plus saillantes du siècle et qui en tout cas méritait bien qu’on lui rendit à ce moment suprême les honneurs biographiques accordés jadis au dernier soupir de Jocko.
Si les (…)
Vendredi 6 septembre 1867
(...)
Madame Luce part avec son mari pour Bruxelles, le cœur gros et maudissant son excès de prévoyance : elle avait signé au printemps dernier cet engagement qu’il faut aujourd’hui remplir.
Or, non-seulement elle y perd son rôle de Cendrillon, mais elle a dû fermer l’oreille aux offres de la Gaîté qui avait vu en elle une Peau d’âne toute fine et satinée, et MM. Offenbach, Crémieux, Tréfeu et Gaspari s’étaient dit, en la regardant « Voilà notre Geneviève. »
Mais voilà Geneviève en (…)
Geneviève de Brabant
Dimanche 8 septembre 1867
(…) Tout ce travail ne fait pas négliger les trois actes et cinq tableaux du Robinson Crusoé, auxquels il ne manque que la dernière touche du maestro.
Jacques Offenbach revient dans deux jours à paris, où il restera à poste fixe, remettant à l’année prochaine toute villégiature.
Jules Prével.
Robinson Crusoé
Lundi 9 septembre 1867
Le rôle que M. Falchieri devait créer à l’Opéra-Comique, dans Robinson Crusoé, vient d’être confié à M. Crosti. ___
C’est mademoiselle Baudier, une excellente dugazon, qui a eu des succès en province, à Bordeaux surtout, qui jouera le rôle de Geneviève de Brabant, aux Menus-Plaisirs, dans l’opérette d’Offenbach.
Jules Prével.
Geneviève de Brabant
Robinson Crusoé
Mardi 10 septembre 1867
On prête à M. Mapleson, directeur de Majesty’s Theatre, le projet de fonder à Londres un théâtre français consacré aux œuvres d’Offenbach et qui porterait son nom.
On y jouerait la saison prochaine : la Grande Duchesse, la Belle-Hélène, Orphée et le Mariage aux Lanternes.
Jules Prével.
Orphée aux Enfers
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Belle Hélène
Le Mariage aux lanternes
Jeudi 12 septembre 1867
Aux Variétés, par mesure de précaution, mademoiselle Garait répète le rôle de mademoiselle Schneider dans la Grande-Duchesse.
Mais nous croyons savoir que, lorsque mademoiselle Schneider abandonnera – la volage – son duché de Gérolstein pour les Etats du Gherhostein, c’est mademoiselle Tautin qui lui succédera.
* * *
Maintenant, on nous assure que mademoiselle Schneider débutera au Châtelet beaucoup plus tôt qu’on ne pensait.
Ainsi, mademoiselle Schneider ne devait d’abord (…)
Les Deux Aveugles
La Grande-Duchesse de Gérolstein
La Belle Hélène
Le Violoneux
Le 66
Lischen et Fritzchen
Jeudi 12 septembre 1867
On se demande avec inquiétude, dans un certain monde qui commence à ne pouvoir plus vivre du théâtre, si le genre lyrique importé par Offenbach va décidément envahir toutes les scènes parisiennes.
Opéra-bouffe, opérette, musique et chansons sur toute la ligne.
– Les scènes de genre, disait un vaudevilliste aux abois, ne sont même pas outillées pour l’exécution passable de ces productions musicales. Excepté les deux ou trois premiers sujets, tout le reste est un chœur d’extinction de voix (…)
Vendredi 13 septembre 1867
Paul Legrand va rentrer aux Folies-Marigny, après trois ans d’absence et de lointaines excursions. Il est engagé pour cinq ans, à partir du 15 octobre, et reparaîtra dans la revue de al Bonne aventure, ô gué ! où plusieurs rôles lui sont réservés.
Il est tout heureux de retrouver Paris et ses camarades. Il revient sans aucune trace de fatigue, toujours gai, dévoué et… Parisien.
* * *
Il arrive de Rio-Janeiro avec une réjouissante cargaison d’anecdotes et de traits curieux.
Il a (…)
Orphée aux Enfers