1867

Échos de Paris

Jeudi 28 novembre 1867
La mode est aux collections ; il n’est pas dans Paris un homme de quelque prétention qui n’ait sa collection de quelque chose. Aux millionnaires, les tableaux, les antiquités, les vases ciselés ; aux demi-fortunes, les faïences, les simples curiosités ; à Jules Janin et à Victorien Sardou, les livres rares, les Elzevirs, à d’autres les autographes.
Offenbach a une magnifique collection de galets ; le plus grand nombre provient d’Etretat, le reste lui a été donné par Robinson Crusoé. (...)
Robinson Crusoé

Théâtres

Jeudi 28 novembre 1867
La partition de Robinson Crusoé ne contient pas moins de vingt-deux morceaux de dimension étendue ou de forme légère.
* * *
Un de nos abonnés adresse à notre collaborateur Maillard la lettre suivante :
Monsieur,
Votre collaborateur Prével a constaté l’absence des petites dames à la première de Robinson Crusoé ; si vous voulez bien lui faire part du fait suivant, il en sera peut-être moins surpris.
Une dame qui doit appartenir à l’intéressante catégorie qui nous occupe, est (...)
Geneviève de Brabant Robinson Crusoé

[Non titré]

Jeudi 28 novembre 1867

Échos de Paris

Vendredi 29 novembre 1867
Le ballet des sauvages – de Robison Crusoé – est naturellement dansé par les ballerines ordinaires de l’Opéra-Comique. On leur a passé, pour la circonstance, une couche de caramel, dont ces dames sont très friandes.
L’administration aura du mal à les tenir colorées, surtout pendant la saison des rhumes.
Un habitué nocturne du café du Helder m’a semblé considérer le ballet avec stupéfaction.
– Jamais, disait-il, on ne me prendre ces femmes-là pour des sauvages… Je les ai connues (...)
Geneviève de Brabant Robinson Crusoé

Théâtres

Vendredi 29 novembre 1867
Voici les quelques lignes par lesquelles M. Jouvin résume dans la Situation, son opinion sur Robinson Crusoé :
« … Dans l’analyse que je viens d’en donner, la louange est sur le premier plan, la critique sur le second. À la vérité, j’ai réservé mon opinion à l’endroit des deux symphonies et des finales ; je crois pourtant avoir fait bonne mesure au compositeur ; et je ne le regrette pas, car il m’a semblé que le public ne lui avait pas toujours fait bonne justice. »
Jules Prével.
Robinson Crusoé

Théâtres

Samedi 30 novembre 1867
La 3e représentation de Robinson, donnée hier soir, a produit un effet énorme.
Quatre morceaux ont été bissés.
Malgré le service fait encore à certains journaux, la recette s’est élevée à 6,112 fr.
La salle est louée pour quatorze représentations, c’est-à-dire pour près de cinq semaines.
___
28 novembre 1867.
Mon cher Prével,
On n’a offert à qui que ce soit, à l’Agence des théâtres, de loge ou de baignoire au prix de 500 fr. pour la première représentation de Robinson (...)
Robinson Crusoé

Théâtres

Dimanche 1er décembre 1867
Ce soir :
(…) Aux Variétés, 200e et dernière représentations de la Grande-Duchesse de Gérolstein ; (…) ___
On a annoncé que mademoiselle de La Pommeraye, ancienne artiste de l’Opéra, allait s’essayer dans le répertoire d’Offenbach, sous le pseudonyme de mademoiselle Rose Bell.
Aujourd’hui, nous apprenons que mademoiselle Rose Bell vient de chanter avec beaucoup de succès la Grande-Duchesse à Amiens ; sa jolie voix a fait florès et elle a su cascader d’une façon très piquante, sans (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Mardi 3 décembre 1867
La quatrième représentation de Robinson Crusoé à produit une recette de 7,009 francs. ___
Désiré, l’ex-pensionnaire des Bouffes, est en ce moment à Lille, où il joue, aux Variétés, la Chanson de Fortunio. (…)
Jules Prével.
La Chanson de Fortunio Robinson Crusoé

Gazette de Paris

Mardi 3 décembre 1867
(...)
M. Joncières a déjà donné au Théâtre-Lyrique le Sardanapale que vous n’avez pas oublié et qui était comme une carte d’échantillon de toutes les manières depuis Wagner jusqu’à Offenbach ; il n’est certainement pas dépourvu de talent et de bonne volonté ; il a même, qualité rare, la conscience de sa force et, à la façon dont il dirigeait les deux ou trois mesures qu’il a semées par ci par là comme des roses, on voyait bien que le génie de Shakespeare et le génie de Joncières étaient (...)

Échos de Paris

Mercredi 4 décembre 1867
Les Fantaisies parisiennes s’intitulent pompeusement : Quatrième théâtre lyrique.
Martinet pourrait ajouter : quatrième et dernier.
Cependant, si Geneviève de Brabant obtient, aux Menus-Plaisir le succès auquel le maetro Offenbach-Vendredi est habitué, il faudra que les Fantaisies baissent d’un cran : Cinquième théâtre lyrique. (…)
Aurélien Scholl.
Geneviève de Brabant

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