Mercredi 4 décembre 1867
Les répétitions générales de la nouvelle Geneviève de Brabant vont commencer au théâtre des Menus-Plaisirs ; voici la distribution des rôles :
Sifroy, MM. Gourdon ; – Golo, Daniel Bac ; Charles Martel, Lesage ; – Vanderprouf, Leriche ; – Narcisse, Lignel ; – Grabuge, Ginet ; – Pitou, Gabel ; – L’Ermite du Ravin, Deschamps ; – Peterpip, Leroy ; – Saladin, Detroges ; Renaud de Montauban, Gustave ; – Don Quichotte, Perron ; – Drogan, mesdames Zulma Bouffar ; – Geneviève, Baudier ; – (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Geneviève de Brabant
Jeudi 5 décembre 1867
C’est M. Tacova qui, dans la revue de la Porte-Saint-Martin, parodiera Robinson Crusoé.
Jules Prével.
Robinson Crusoé
Vendredi 6 décembre 1867
Les auteurs ont fait bonne mesure à M. Tacova, surtout depuis la résiliation de Paulin Ménier.
Il personnifiera tour à tour le Théâtre, le Marchand de billets, une Allemande de brasserie, Robinson Crusoé, etc.
Pour cette dernière incarnation, on lui prépare un costume qui copieront cet hiver les excentriques du bal de l’Opéra.
Jules Prével.
Robinson Crusoé
Dimanche 8 décembre 1867
La pièce en cinq actes qui se jouera aux Menus-Plaisirs après Geneviève de Brabant sera de M. Henri Thiéry.
Elle aura pour titre : Trop tard le tonnerre !
Jules Prével.
Geneviève de Brabant
Lundi 9 décembre 1867
Quand M. Strauss, qui a presque autant d’accent qu’Offenbach, veut faire un portrait flatteur d’une jeune fille, il dit qu’elle est rosse et planche !
Aurélien Scholl.
Mercredi 11 décembre 1867
(…) Deux notes intimes, sans être indiscrètes, écrites par M. Vizentini sur le Vendredi de Robinson, madame Galli-Marié.
Vit retirée au boulevard de Clichy, et ne sort que très rarement. Comme petite manie de théâtre, se préoccupe beaucoup du cheveu, et quel que soit son costume, a toujours un petit peigne de poche pour se rarranger en sortant de scène.
Détails intimes : des toilettes très-simples, des fleurs à tous ses chapeaux, et un bague en brillants à laquelle elle tient (...)
Robinson Crusoé
Mercredi 11 décembre 1867
Nous aurions mille fois tort de chanter en ce moment :
Jamais, jamais en France, Jamais l’Anglais ne régnera…
car nos théâtres semblent atteints d’une anglomanie qui peut réjouir l’orgueil des fils d’Albion.
Jugez-en : (…)
À l’Opéra-Comique, Robinson Crusoé, et au Châtelet, Gulliver, même provenance britannique. (…)
Neuf théâtres, dix sujets de pièces.
Ah ! comme le marquis de Boissy avait raison de se défier de John Bull !
Jules Prével.
Robinson Crusoé
Jeudi 12 décembre 1867
(…) La charge d’Antony est drôle ; la partie de la Grande-Duchesse ne l’est point, et l’on éprouve du malaise à cette funèbre exhumation du pauvre Couder : c’est là, pour nous, un manque de tact. Mais si l’on a voulu parodier le chant… on n’y a que trop bien réussi ! (…)
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein
Vendredi 13 décembre 1867
Un Anglais – dont le nom a été imprimé en tête de la Gazette des Étrangers – est descendu depuis quelques jours dans un hôtel du boulevard des Italiens. Cet insulaire est un habitué de l’Opéra-Comique et ne manque pas une représentation de Robinson Crusoé.
Aurélien Scholl.
Robinson Crusoé
Samedi 14 décembre 1867
Aux Variétés, on commence à se chuchoter une piquante nouvelle.
On songerait, après les revues, à une reprise très soignée et curieuse… d’Orphée aux Enfers.
Jules Prével.
Orphée aux Enfers