1867

Théâtres

Dimanche 27 octobre 1867
On nous avait annoncé l’engagement aux Menus-Plaisirs d’une des sœurs Marié, la plus jeune. Elles sont quatre.
Mais il paraît que le papa de la jeune fille fait des objections. ___
La Belle Hellène [1] vient d’être jouée quarante fois de suite à Saint-Pétersbourg, – chiffre énorme pour le Théâtre-Michel, où les spectateurs sont presque toujours les mêmes.
À chaque représentation, la jolie mademoiselle Devéria est couverte d’applaudissements et de fleurs.
La troupe allemande donne (...)
La Belle Hélène Geneviève de Brabant

Chronique parisienne

Lundi 28 octobre 1867
« M. Coulon, ténor de l’Opéra de Bordeaux, vient de s’engager dans les zouaves pontificaux. »
(…) Je comprends très bien qu’une fois dégagé de ses serments le menuisier reprenne son rabot et le serrurier son vilebrequin ; mais je ne m’imagine pas un ex-soldat du Christ revenant devant la rampe de Bordeaux ou même de Lyon jouer le rôle de Dupuis dans la Grande-Duchesse, et quand une Schneider départementale chantera :
Ah ! j’aime les militaires Oui, j’aime les militaires.
J’ai (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Lundi 28 octobre 1867
C’est jeudi 31 octobre que mademoiselle Schneider jouera pour la dernière fois son rôle de la Grande Duchesse.
Elle sera remplacée dès le lendemain par mademoiselle Tautin.
Mademoiselle Vernet reprendra le même soir le rôle de Vanda. Mademoiselle Garaît passera dans la réserve, prête à doubler mademoiselle Tautin en cas d’accident.
Jules Prével.
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Mardi 29 octobre 1867
On nous adresse cette question :
« Les photographes ne feraient-ils pas acte de bon goût en enlevant de leurs vitrines le portrait du pauvre Couder, représenté en général Boum, avec son tricorne, son panache et tous les insignes burlesques de son ancien commandement ? »
Nous ne sommes pas de l’avis de notre correspondant. Si l’on supprimait la photographie de Couder, il faudrait supprimer, le lendemain de leur mort, celles de tous les personnages, grands ou petits, dont le décès (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Vendredi 1er novembre 1867
Hier soir, vers neuf heures, S. M. l’empereur d’Autriche, accompagnée des archiducs et de sa suite, s’est rendue au théâtre de la Porte-Saint-Martin.
À la façade brillaient la lumière électrique et l’étendard autrichien.
L’entrée du jeune souverain dans la salle a été saluée par une véritable manifestation populaire, et des cris très énergiques de : Vive l’Empereur ! vive l’Autriche !
Le prince chasseur devait sa gracieuse visite à la Biche au bois et aux lions de Batty.
Or, dans (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Théâtres

Lundi 4 novembre 1867
M. Gabel, qui était le futur Golo de la Geneviève d’Offenbach, a dû, pour raisons de santé, résilier son engagement avec M. Gaspari.
Que de tribulations pour ce rôle destiné successivement à MM. Léonce, Désiré, Berthelier, tous empêchés par d’autres arrangements ! ___
A Marseille, les débuts du Gymnase ont été orageux. Il paraît que les Marseillais, spectateurs de la Belle Hélène, se sont invectivés, d’un bout à l’autre de la salle avec la verve forte-en-gueule des héros du bon Homère. (...)
La Belle Hélène Geneviève de Brabant La Vie parisienne

Théâtres

Mardi 5 novembre 1867
On parle d’une pièce en deux actes, dont les paroles sont de MM. Nuitter et Tréfeu, et qui passerait aux Variétés avant les Brigands de MM. Meilhac et Halévy.
Le titre, c’est le Jockey.
Le principal rôle est destiné à mademoiselle Tautin.
La musique ?… ah ! oui, voilà ! On vous dirait bien, et je crois qu’on ne se tromperait pas, qu’elle sera d’Offenbach. – Mais il est défendu de le dire, et quand même on dira que ce n’est pas vrai.
Donc, attendons un peu, avant de rien affirmer. (...)
Les Brigands Geneviève de Brabant [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Théâtres

Mercredi 6 novembre 1867
MM. Siraudin et A. Choler vont faire, pour un théâtre de genre, une parodie de Geneviève de Brabant, sous ce titre original :
Geneviève de Brébant.
Jules Prével.
Geneviève de Brabant

Théâtres

Vendredi 8 novembre 1867
On a beaucoup remarqué, dans la Grande-Duchesse, la façon toute particulière dont le pauvre Couder répétait ces deux mots :
– Mauvais soldat !…
Et hien ! ces deux mots ont une légende. Cette expression, déjà assez comique par elle-même, acquiert encore une valeur quand on en connaît l’origine.
Voici ce que nous raconte à ce sujet M. Allan qui tient de Couder lui-même ce détail intime :
* * *
Avant d’être un acteur de talent, Couder avait mangé de la vache enragée. De simple (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein

Gazette de Paris

Vendredi 8 novembre 1867
(...)
Ces temps heureux sont passés. La loi nouvelle des grandes agglomérations rendrait d’ailleurs impossible cette surveillance personnelle. Si, par exemple, l’empereur de Russie voulait, sous un déguisement quelconque, parcourir son vaste empire et interroger tous ses sujets, au trouverait-il le temps d’applaudir de ses augustes mains, les opéras d’Offenbach ? Du reste, les princes de ce temps n’aiment pas assez l’incognito ; ils ne se mêlent plus au peuple avec un faux nez pour (...)

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