1874

Courrier des théâtres

Mercredi 11 novembre 1874
Thérésa est engagée à la Gaîté par M. Offenbach pour jouer un des rôles principaux de Don Quichotte. Son traité est fait pour deux années, 1875 et 1876. ___
Recettes de Madame l’Archiduc : Première représentation, 2,982 ; deuxième 4,313 ; troisième, 4,432 50 ; quatrième, 5,002 ; cinquième, 5,004 50 ; sixième, 5,005 50 ; septième, 5,108 50 ; huitième, 5,025 ; neuvième 5,019 50. ___
M. Steiner, directeur de théâtre à Vienne, assistait à la première représentation de Madame L’Archiduc. Il (...)
Madame l’Archiduc La Jolie Parfumeuse [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Courrier des théâtres

Jeudi 12 novembre 1874
Nous recevons la lettre suivante :
Paris, ce 10 novembre 1874. Mon cher Prével, Dans tous les journaux, je lis avec la plus grande surprise une série d’informations plus inexactes les unes que les autres, au sujet de certains démêlés que nous aurions avec la censure pour la Haine. Jusqu’ici, nous n’avons eu et j’espère que nous n’aurons aucune difficulté avec la Commission d’examen. S’il y a eu des coupures ou des modifications apportées dans le drame de Sardou, c’est lui-même qui les (...)
La Haine (drame)

La Soirée Théâtrale

Samedi 14 novembre 1874
Soirée calme. On se recueille, on respire. Mais le froid aidant, on fait de bonnes recettes partout et surtout dans les théâtres à succès, où il est impossible de trouver la moindre place. Aux Bouffes, par exemple, il y a une salle charmante. On s’amuse beaucoup. Plusieurs spectateurs de l’orchestre déjà venus trois ou quatre fois ; ils fredonnent les airs qu’on chante sur la scène, ce qui agace prodigieusement les voisins venus pour écouter la partition tout à leur aise. Dans les (...)
La Haine (drame) Orphée aux Enfers Les Géorgiennes

Courrier des théâtres

Samedi 14 novembre 1874
Madame l’Archiduc va faire incessamment parler d’elle au Palais : M. Comte est menacé de deux procès à la fois. Le 1er novembre, un monsieur se présente au bureau de location des Bouffes-Parisiens et demande une loge qu’on ne peut lui promettre que pour le 9 novembre : il paye, prend son coupon, et s’en va tranquille. Neuf jours après, il arrive au contrôle. Hélas ! la loge est occupée !… Vous voyez d’ici le tableau : fureur légitime du monsieur, refus du premier occupant de vider la loge, (...)
Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Dimanche 15 novembre 1874
Dimanche 6 décembre, réouverture des matinées littéraires et musicales du théâtre de la Gaîté, si heureusement inaugurées l’année dernière.
Les directeurs de l’Odéon et de la Gaîté ont eu la très ingénieuse idée de combiner les ressources de leurs deux théâtres, pour composer, chaque dimanche d’hiver, une matinée-spectacle à l’intention des familles. Chaque matinée comprendra la représentation d’un chefs-d’œuvre du répertoire classique et d’un opéra-comique de l’ancien répertoire : – or (...)
Orphée aux Enfers

Courrier des théâtres

Lundi 16 novembre 1874
La série des premières n’est pas encore épuisée : nous aurons, cette semaine, deux pièces nouvelles. (…) Et, samedi, pas plus tard que samedi, Victorien Sardou convoquera à son tour la critique à la représentation de sa Haine, à la Gaîté. Je vous donne cette date de samedi comme officielle, car on joue ce soir et demain Orphée pour les deux dernières fois (vous verrez qu’on fera de 7 à 8,000 ces deux soirs-là), et les relâches commenceront mardi. Après quatre relâches, on sera prêt.
___ (...)
La Haine (drame) Orphée aux Enfers La Jolie Parfumeuse

La Soirée Théâtrale – Statistique théâtrale

Mercredi 18 novembre 1874
L’autre soir, pendant un entracte des Prés Saint-Gervais, un romancier de beaucoup de talent parlait, non sans amertume, de l’importance qu’on donne à Paris aux choses théâtrales. (…) Je commence naturellement par les recettes et je choisis celles d’hier soir, dimanche. (…) Gaîté 4,883 75 (…) Bouffes 4,412 50
(…) Il est vrai que je prends les recettes du dimanche, mais pour plusieurs théâtres – pour les Bouffes par exemple – où l’on fait 4,900 fr. pendant toute la semaine – ce (...)
Orphée aux Enfers

Courrier des théâtres

Mercredi 18 novembre 1874
Recette des quinze premières représentations de Madame l’Archiduc : 73,501 fr. 50, soit en moyenne : 4.933 fr. 50. C’est, sans contredit, le plus grand succès des Bouffes-Parisiens : la Timbale d’argent, d’heureuse mémoire n’avait fait dans les quinze premiers jours que 60,313 francs. C’est donc déjà 13,000 francs de plus à l’actif de Madame l’Archiduc. ___
Lafontaine est, dit-on, si enthousiasmé de son rôle dans la Haine, qu’il lui arrive d’en réciter des tirades en se promenant sur le (...)
La Haine (drame) Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Vendredi 20 novembre 1874
Bien que la Gaîté fasse relâche depuis mardi, nous n’aurons pas après-demain la Haine. M. Sardou n’est pas homme à se contenter de trois ou quatre répétitions du soir. A-t-il tort ? a-t-il raison ? cela ne regarde que lui… et le directeur qui accepte cette situation. Toujours est-il que nous ne devons pas compter sur cette première avant jeudi de la semaine prochaine. Le bruit court également que la répétition générale aura lieu à huis-clos : d’accord sur ce point, Offenbach et Sardou ne (...)
La Haine (drame)

La Soirée Théâtrale – Physiologie des premières

Lundi 23 novembre 1874
Il y a eu tant de premières depuis quelque temps que j’ai pu, sans trop de peine, faire une petite étude ne manquant pas d’un certain intérêt. (…) BOUFFES-PARISIENS Habit noir, cravate blanche, gants blancs, fleurs à la boutonnière, absolument comme aux premières de l’Opéra. Du reste, Offenbach, les soirs de ses premières, a dans la salle une centaine d’amis qui vont souper chez lui une fois la représentation finie : d’où la cravate blanche. Puis les nombreux clubmen qui honorent de leur (...)

Rechercher