1877

Courrier des théâtres

Vendredi 16 mars 1877
On a lu hier aux Variétés une opérette en un acte, les Charbonniers, musique de M. Jules Costé, qui sera créée par Mme Judic, MM. Dupuis, Baron et Léonce.
On répète aussi Bagatelle, pour Mme Judic. Le travesti qui fut créé aux Bouffes par Mme Grivot, sera joué par Cooper.
Ces deux pièces formeront, avec le Professeur pour dames, de M. Gondinet, le spectacle coupé qui succédera à la Périchole. (…)
Jules Prével.
La Périchole Bagatelle

La Soirée Théâtrale

Samedi 17 mars 1877
(…) Je pourrais citer bien d’autres épisodes. Il est question, aux Bouffes par exemple, d’une opérette pour Théo : Porte-close. Quelque
chose d’intime comme la Boîte au lait. Une grisette monte chez son amant,mais elle trouve la porte close. Que faire en l’attendant ? Ce
sont les distractions que cherche une grisette en attendant son amant que M. Hennequin mettra en scène. (…)
Un Monsieur de l’orchestre.
La Boîte au lait

Courrier des théâtres

Dimanche 18 mars 1877
(…) Ce soir, dernière représentation de Mme Théo dans la Jolie Parfumeuse.
Jules Prével.
La Jolie Parfumeuse

Courrier des Théâtres

Mardi 20 mars 1877
(…)
On a commencé, hier soir, à répéter généralement, au Châtelet, le Voyage dans la lune.
Zulma Bouffar, Christian, Habay et Tissier reprennent les rôles qu’ils ont créés. M. Courtès remplace Laurent, et Mlle Louise Lynnès qui jouait dernièrement Azurine, succède à Mlle Marcus.
On a refait, sur les mêmes dessins, les jolies costumes de Grévin, et le matériel a été complètement remis à neuf.
Nous aurons cette reprise-là le samedi saint, 31 courant.
Jules Prével.
Le Voyage dans la lune

La Soirée Théâtrale

Jeudi 22 mars 1877
(…) Cela me rappelle cette anecdote qu’on me racontait pas plus tard qu’hier, à propos de Mlle Girard, la mignonne Carlinette de la
Foire Saint-Laurent.
La petite étoile des Folies-Dramatiques était allée chanter à Lille dans un Cercle. Elle apprit au président du Cercle dans quelles chansons elle avait l’intention de se faire entendre. Il y en avait une qui portait ce titre bien simple : Tra la la ! C’était une paysannerie excessivement anodine.
Pourtant le président se récria. – Tra (...)
La Foire Saint-Laurent

Courrier des théâtres

Vendredi 23 mars 1877
La Porte-Saint-Martin fait relâche depuis trois jours pour les répétitions des Exilés, de M. Eugène Nus. (…)
Il résulte de tous ces renseignements puisés à bonne source, que les Exilés ne sont pas, comme certains le pensent, un drame historique, qui doit faire pendant à Patrie. C’est une pièce contemporaine, très intéressante, dit-on, et très émouvante, mais où l’auteur de la Haine n’apparaît qu’à titre officieux, dans la coulisse, et se considère comme si peu mis en cause (...)
La Haine (drame)

Courrier des théâtres

Samedi 24 mars 1877
Nous l’avons dit Mlle Aimée n’est pas morte, mais elle a failli mourir de chagrin. Plaisanterie à part, toute la ville de New-York a été mise en émoi, il y a trois semaines, par la perte du petit chien de la chanteuse. Didi – c’est le nom de l’intéressant quadrupède – a disparu pendant deux jours, et pendant deux jours Mlle Aimée a refusé de jouer pour se vouer à sa douleur. Enfin, Didi fut retrouvé ; il fit, le soir même, une rentrée triomphale au théâtre nonchalamment étendu sur le (...)
La boulangère a des écus

La Soirée Théâtrale – La Sorrentine

Dimanche 25 mars 1877
Amour sacré de la patrie
Pardon… c’est dans la Muette de Portici.
« Si je trouvais un mot plus cochon que cochon, je le mettrais ! »
Pardon… C’est dans Rabagas.
Arrivons donc à la Sorrentine.
Un p’tit bonhomme, Un p’tit bonhomme, Un p’tit botthomm’ pas plus haut qu’ ca !
Pardon… C’est dans Madame l’Archiduc.
Et c’est de la Sorrentine que j’ai à vous parler.
Il est vrai que l’opéra comique de MM. Jules Noriac, Jules Moinaux et Léon Vasseur nous a rappelé un peu les trois (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein Barbe-Bleue Madame l’Archiduc

Courrier des théâtres

Lundi 26 mars 1877
Il est rare qu’une représentation de jour réussisse aussi brillamment que celle qui avait été organisée hier au Théâtre-Lyrique pour le bénéfice de Mme Grivot.
Le programme que la bénéficiaire avait su composer à certainement droit à la plus grosse part dans le succès de la matinée, mais les
sympathies qui entourent le nom de Mme et de M. Grivot n’ont point été sans y contribuer. (…)
Nous avons eu le pas de l’Abeille, du Timbre d’Argent, dansé par Mme Théodore, le Régisseur parlant au (...)
Les Deux Aveugles

Courrier des Théâtres

Mardi 27 mars 1877
Nous recevons la lettre suivante :
Paris, le 25 mars 1877
Mon cher monsieur Prével,
L’immense succès des matinées enfantines du Châtelet, que l’aimable initiative du Figaro a rendues si populaires parmi les bébés et les mamans, ne finira certes pas avec les Sept Châteaux du Diable.
Les bébés que vous nous avez adressés ont été satisfaits, car, maintenant que vous leur avez montré le chemin, voilà qu’ils m’écrivent pour me demander la Lune.
Eh bien ! ils l’auront !
Soyez (...)
Le Voyage dans la lune

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