Mercredi 24 janvier 1877
Le Docteur Ox, dont l’apparition était annoncée pour demain, ne passera que vendredi ou samedi.
Ce petit retard n’est heureusement dû à l’indisposition d’aucun artiste, mais au gaz, qui joue un des principaux personnages de la pièce, et qui n’est pas encore assez sûr de son rôle.
Le Docteur Ox sera accompagné sur l’affiche des Variétés de : Insulte ma femme, comédie en un acte jouée avec succès aux Folies-Dramatiques. Les rôles de cette pièce ont été confiés à Mlle Volney, une (...)
Le Docteur Ox
La Foire Saint-Laurent
Jeudi 25 janvier 1877
On répète activement aux Variétés. Le théâtre fait relâche depuis lundi et la première du Docteur Ox aura lieu vendredi prochain.
Ces répétitions du soir se font naturellement à huis clos. Sauf MM. Bertrand et Chavannes qui prennent des notes, M. Drauer, le dessinateur des costumes et M. Robecchi, le décorateur, il n’y a dans la salle que M. Jules Verne, les auteurs du poème et M. Offenbach.
J’ai raconté, à propos de la répétition générale de Dora, comment Sardou fait répéter. Voyons, (...)
Le Docteur Ox
Vendredi 26 janvier 1877
V
Notre premier dîner eut lieu. Le succès fut considérable. (…)
Parmi les vivants, ce qui est plus gai, je vois les noms suivants avec la mention de l’œuvre principale de chacun :
(…) Offenbach, les Deux aveugles ; (…)
H. de Villemessant.
(A suivre.)
Les Deux Aveugles
Vendredi 26 janvier 1877
Ce soir, au théâtre des Variétés, première représentation du Docteur Ox, opérette en trois actes et six tableaux. On commencera à huit heures précises.
Charles Darcours.
Le Docteur Ox
Samedi 27 janvier 1877
La lumière oxyhydrique a fait beaucoup parler d’elle, à l’occasion de la mise en scène du Docteur Ox. Cela a un petit air de science physique appliquée au théâtre ; et, par suite, voilà l’opérette digne de figurer aussi au programme des spectacles instructifs.
Ce supplément d’études ne peut être que fort attrayant pour la jeunesse.
Les deux gaz qui « ont l’honneur » de se combiner devant sa majesté le public pour former la blanche et intense lumière en question ; ne sont pas cependant (...)
Le Docteur Ox
Samedi 27 janvier 1877
Le roman de Jules Verne en est déjà à sa quarantième édition. La quarante et unième qui vient de paraître, ce soir, au théâtre des Variétés, revue, corrigée, augmentée, agrémentée de musique et de danses, de jolis décors et de délicieux costumes, est une véritable édition de luxe.
Du coup, M. Bertrand a enfoncé tous les Hetzel du monde.
Il est vrai que le directeur des Variétés s’est vu entraîner un peu malgré lui sur la pente glissante des frais.
Le Docteur Ox devait d’abord être un (...)
La Belle Hélène
Le Docteur Ox
Dimanche 28 janvier 1877
Le Docteur Ox, – opéra-bouffon, livret de MM. Philippe Gille et Mortier, musique de M. Offenbach.
La pièce jouée aux Variétés devait tout naturellement commencer par le petit conte d’où elle est tirée : Une fantaisie du docteur Ox. C’en était comme la préface obligée ; et si j’ai été dans la nécessité de lire le livre afin de m’ouvrir un libre accès au théâtre, j’en fais à présent mes humbles excuses à l’auteur, en y joignant mes compliments les plus sincères. Son conte a toutes les (...)
Le Docteur Ox
Dimanche 28 janvier 1877
Nous recevons la lettre suivante de notre collaborateur Prével :
Monte-Carlo, vendredi matin.
Mon cher Darcours,
La correspondance niçoise du Figaro aura enregistré les succès de Théo, mais je suis bien sûr qu’elle n’aura pas tout dit. La mignonne diva, après avoir joué Mme l’Archiduc et la Jolie Parfumeuse, a été adoptée par les Niçois, qui ne parlent de rien moins que de lui élever une statue à côté de celle de Masséna, avec une dédicace sur le piédestal : Théo, l’enfant chérie (...)
Madame l’Archiduc
La Jolie Parfumeuse
Dimanche 28 janvier 1877
Pendant la représentation du Docteur Ox j’étais poursuivi, agréablement d’ailleurs, par l’odeur du parfum à la mode. J’en retrouve l’arôme, tantôt, dans un théâtre élégant, tantôt dans un autre, du même ordre. (…)
Hippolyte Hostein.
Le Docteur Ox
Lundi 29 janvier 1877
VII
(…)
Lambert Thiboust, pour toute réponse, nous adressa la charmante pièce de vers suivante, qui eut à cette époque un succès immense, et que je lui fis recopier quelques années après pour notre collection de l’Autographe :
MÉLANCOLIA
Oh ! les connaissez-vous ces jours pleins de misère Où le spleen vous étouffe entre deux bâillements, Où s’en viennent souffler sur le cœur qui se serre, Ainsi qu’un vent d’hiver, les découragements !
Ces jours plus longs qu’un siècle, ou tout (...)